Des bandes constituées arpentent les rues de la capitale pour voler toutes les pièces métalliques servant comme équipement public ou autres.
Un vol d’un autre genre a fait son apparition durant ces dernières semaines dans la capitale. Il s’agit du cambriolage des équipements installés par les pouvoirs publics. Mais pas n’importe quel équipement ! Les voleurs d’un nouvel acabit formant un réseau s’attaquent aux équipements qui sont fabriqués en produits ferreux et d’autres métaux dits précieux. Plaque signalétique, banc d’arrêt de bus, grillage, file électrique… rien n’échappe à la rapine. Une razzia qui s’opère dans les moindres recoins.
Ces logistiques qui équipent toutes les communes constituent manifestement une «mine» qui vaut son pesant d’or. Parmi cette liste non exhaustive, l’on peut citer entre autres les grilles des avaloirs. Ces derniers jours, il est quasiment rare d’arpenter les rues de la capitale sans se rendre compte du nombre ahurissant de bouches d’avaloir qui ont disparu du paysage urbain.
Ces carrés métalliques installés tout le long des chaussées des grandes artères et l’ensemble des quartiers algérois constituent une vraie fortune qui tombe dans l’escarcelle de ces malfaiteurs. «C’est un créneau très lucratif. La vente de ces objets se fait au kilo auprès de certains réseaux informels occultes spécialisés dans la récupération et le recyclage de la ferraille», nous dit-on.
Derrière ces actes dommageables à bien des égards ne se cachent plus des individus qui cherchent à gagner, comme disaient certains, une «pitance» de survie quotidienne. Mais plutôt des réseaux à l’appétit vorace bien constitués qui s’étendent au-delà des frontières, d’après un rapport officiel.
Face à ce phénomène qui prend des proportions alarmantes, il y a les services de sécurité qui se sont décidés à lancer une traque sans merci contre les scélérats des métaux. Pas plus tard que ce mardi, la Brigade territoriale de la Gendarmerie nationale de Douéra a démantelé une bande spécialisée dans le vol de grillages de protection pare-éboulis, selon la cellule de communication du groupement territorial de ce corps constitué.
L’opération s’est soldée par l’arrestation de deux (2) individus, la récupération d’un grillage de protection pare-éboulis d’une longueur de 150 mètres et d’une largeur de 3 mètres et la saisie d’une camionnette utilisée dans le vol, d’après les mêmes sources. Cette opération a été menée suite à «des informations parvenues aux éléments de la GN de Douéra selon lesquelles un individu aurait tenté de voler le grillage de protection pare-éboulis sur la route reliant Zéralda à Douéra.
Les éléments se sont rendus immédiatement sur les lieux où ils ont procédé à l’arrestation du premier individu qui avait en sa possession une pince coupante». Après enquête, «ce dernier a reconnu avoir coupé le grillage de protection pare-éboulis et l’avoir vendu à un autre individu.
Des aveux qui ont permis de procéder à l’arrestation du 2e individu. Les cas de vol se suivent mais ne se ressemblent pas. Autre fait plus saugrenu ! Durant la semaine dernière, seize (16) individus peu scrupuleux dont trois d’entre eux rôdaient avec un véhicule sans immatriculation, se sont attaqués aux avaloirs de Djamaâ El-Djazaïr. Ils ont été tous arrêtés peu après par la Gendarmerie nationale. Durant cette même semaine, les services de sécurité ont dans une autre affaire du même genre arrêté une bande qui s’adonnait à son forfait dans la zone d’activité de Oued Smar.
D’après un édile communal du centre d’Alger consulté sur la question, «la majorité des collectivités locales souffre de ce problème. Suite à quoi des plaintes ont été formulées auprès des services de sécurité pour signaler cet acte malveillant». Il faut dire que ce phénomène qui est appelé à être enrayé, cause beaucoup de désagréments.
Le vol des couvercles d’avaloir à titre d’exemple, a provoqué des dommages sur des véhicules durant la circulation, des blessures corporelles à de simples citoyens et un déficit conséquent au Trésor public versé dans la trésorerie communale.