Borrell : «La guerre à Ghaza a créé un effet domino»

05/02/2024 mis à jour: 05:13
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Josep Borrell, Le haut représentant de l’Union européenne (UE) pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité - Photo : D. R.

Le haut représentant de l’Union européenne (UE) pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, a déclaré que tant que la guerre (sioniste) à Ghaza continue, il est «très difficile de croire que la situation en mer Rouge s’améliorera».

S’exprimant samedi avant de présider des discussions informelles entre les ministres des Affaires étrangères de l’UE, à Bruxelles, Borrell a averti que la guerre en cours à Ghaza «risquait de s’étendre à toute la région à moins qu’un cessez-le-feu ne soit conclu».

Le chef de la politique étrangère de l’UE a déclaré qu’environ un million de Palestiniens «ont été progressivement déplacés vers la frontière égyptienne. Ils prétendaient qu’il s’agissait de zones de sécurité, mais en réalité, ce que nous constatons, c’est que les bombardements qui touchent la population civile, se poursuivent et créent une situation très désastreuse».

Borrell a déclaré que la guerre à Ghaza avait créé «un effet domino», le conflit éclatant notamment dans la région de la mer Rouge. «Nous vivons une situation critique au Moyen-Orient, dans toute la région», a-t-il déclaré. «Tant que la guerre à Ghaza continue, il est très difficile de croire que la situation en mer Rouge s’améliorera, car une chose est liée à une autre», a-t-il soutenu.

La ministre belge des Affaires étrangères, Hadja Lahbib, dont le pays assure actuellement la présidence tournante de l’UE, a, elle, mis en garde contre «un risque réel de débordement du conflit». «C’est une énorme préoccupation. Nous demandons de la retenue, du dialogue et de la diplomatie.

C’est la seule façon de calmer la situation au Moyen-Orient», a-t-elle déclaré aux journalistes. Auparavant, les Nations unies ont déclaré que la ville de Rafah était en train de devenir une «cocotte minute de désespoir».

A signaler que de nombreuses villes à travers le monde ont vibré de nouveau samedi pour un cessez-le-feu immédiat à Ghaza et dénoncer la poursuite de l’agression génocidaire contre la Bande de Ghaza, proie à des bombardements aveugles de l’armée sioniste depuis le 7 octobre dernier, ont rapporté des médias sur place.

De Paris à Londres, et de Berlin à Milan et Genève, des milliers de personnes éprises de la paix ont investi les principaux boulevards de leurs capitales, pour exiger un cessez-le-feu immédiat à Ghaza et un accès libre de l’aide humanitaire aux Ghazaouis, ont ajouté les mêmes sources.

Brandissant des drapeaux de l’Etat palestinien mais aussi des banderoles revendicatives, les manifestants ont scandé le long de leur action des slogans en faveur du cessez-le-feu à Ghaza et la fin de l’agression sioniste contre les civils et les innocents palestiniens.

Ils ont appelé également à la fin de la politique de deux poids deux mesures observée jusqu’ici par des gouvernements occidentaux à l’égard de l’agression sioniste contre la Bande de Ghaza et à la nécessité de poursuivre l’occupation pour ses massacres contre le peuple palestinien, en particulier les enfants et les femmes.

Le bilan de l’agression sioniste, lancée le 7 octobre dernier contre la Bande de Ghaza, s’est alourdi samedi à 27 238 martyrs, et 66 452 blessés, ont indiqué des sources sanitaires palestiniennes. 

 

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