Les taudis poussent à vue d’œil dans plusieurs sites de la commune de Bordj Menaïel. Au lieudit Vachy, un immense bidonville a pris forme ces deux dernières années à l’endroit même où étaient implantés les chalets.
Sitôt ces derniers démantelés, des individus ont érigé des baraques de fortune où des familles vivotent dans le dénuement total. Ce phénomène de la bidonvilisation se fait au su et au vu de tous, mais aucune autorité n’a daigné y mettre le holà.
«En 2017 après la destruction des chalets, on y a dénombré une cinquantaine de familles. Aujourd’hui, elles sont plus de 500 à s’y être installées. Ce nombre est appelé à augmenter puisque tout le monde y trouve son compte, notamment les réseaux de vente illicite de terrains domaniaux et agricoles. Qu’attend l’Etat pour sévir contre ces gens ? D’une part, on réalise des programmes de logement pour éradiquer l’habitat précaire, de l’autre on laisse les taudis proliférer comme s’il s’agissait d’un problème anodin», rouspète un habitant.
Le chancre des bidonvilles est constaté également au lieudit BCR, à l’ouest de la ville. Là aussi, des dizaines de constructions en brique ont été réalisées à la place des anciens sites de chalets.
«Il y a des gens qui réalisent de petites clôtures avant de les proposer au premier venu. Les acquéreurs n’auront à réaliser parfois que la toiture pour s’y abriter», dénonce un autre citoyen.
A l’instar de beaucoup de communes de la wilaya, Bordj Menaïel connaît une forte pression sur le logement.
Les services de la daïra font état de 14 000 demandes pour 1600 unités à distribuer prochainement.