L’hôpital de Bordj Menaïel fonctionne sans aucun médecin radiologue depuis plus de deux ans.
«On avait un médecin radiologue mais cela fait plus de deux ans qu’il a pris sa retraite et on n’a pas encore affecté de remplaçant», dira un médecin, soulignant que les malades sont durement pénalisés par cette situation. «Même ceux qui sont hospitalisés font leurs examens radiologiques chez le privé.
On a un scanner, mais personne ne peut interpréter les clichés à part le radiologue. En plus, cet appareil a 4 barrettes, ce qui ne permet pas de faire de bons diagnostics. Les autres hôpitaux ont des scanners de 64 barrettes», poursuit-il.
Un autre médecin affirme que même les échographies sont faites chez le privé. «Notre hôpital couvre une population de 300 000 habitants répartis sur une dizaine de communes.
Il devait y avoir au minimum trois radiologues ici pour pouvoir bien prendre en charge les malades, notamment les cas nécessitant des opérations chirurgicales en urgence. Il nous arrive, par exemple, de recevoir des patients souffrant d’appendicite ou d’occlusion intestinale. Sans échographie et scanner, on ne peut pas les opérer», explique-t-il.
Interrogé récemment sur les raisons de l’absence de radiologues, le directeur de la santé, Zekiri Hicham, rappelle que ce problème est national. Il affirme avoir informé sa tutelle, qui se serait engagée à affecter deux radiologues incessamment afin de garantir une meilleure prise en charge des patients.