Les sorties des équipes du contrôle et de la répression des fraudes de la direction du commerce de la wilaya de Bordj Bou-Arréridj ne manquent pas de révéler des infractions.
C’est le cas de celle qui s’est déroulée le 4 décembre qui a permis de découvrir un atelier clandestin de fabrication de détergents, «sans documents ni autorisation légale pour l’exercice de cette activité», selon un communiqué laconique diffusé sur le site officiel du ministère du Commerce intérieur et de la Régulation du marché national.
Même si le même document ne précise pas le lieu de cette découverte, il cite que l’atelier contenait une importante quantité de détergents, essentiellement du lave-sol et du savon portant une marque, comme il apparaît clairement sur les photos diffusées où l’on peut voir des cartons et des bidons remplis de lave-sol, emballés et prêts pour la livraison. L’on apprend également que la marchandise a été saisie et mise sous scellés, avec l’envoi d’échantillons pour analyse, conformément à la réglementation.
Tout cela amène à conclure que si cette activité est exercée en violation de la loi, cela ne pourrait s’agir que de produits contrefaits mis en vente sans aucune autorisation de la part des services concernés, ce qui pourrait aussi représenter un danger pour la santé des consommateurs, puisque ce sont des produits chimiques qui doivent être soumis à un contrôle spécial.
Par ailleurs, le communiqué en question ne précise pas également le montant de la marchandise non déclarée et non facturée, car cela représente aussi une forme d’évasion fiscale. Reste à savoir si le propriétaire de cet atelier clandestin n’a pas déjà commercialisé ces produits qui auraient été utilisés par des citoyens innocents.
Cela nous amène à nous poser des questions sur la possible existence d’autres produits mis en vente sans autorisation dans les supérettes de Bordj Bou-Arréridj et d’autres villes algériennes.
On s’interroge également s’il y avait aussi d’autres ateliers de ce genre disséminés dans des endroits situés loin des regards, où des gens sans scrupules s’adonnent à ces activités sans craindre d’être débusqués un jour par les équipes de la direction du commerce. C’est dire l’ampleur de ce phénomène qui semble se généraliser un peu partout en Algérie.