Lors de l’ouverture de la deuxième édition du salon de la production laitière de Blida, organisé les 21 et 22 du mois en cours, M Nadjmeddine Tayar, SG de la wilaya de Blida et faisant fonction de wali intérimaire a appelé les producteurs et transformateurs de lait «victimes» de bureaucratie et de lourdeurs administratives à se présenter à son bureau pour la prise en charge de leur doléances.
«Je suis là à votre service si vous voulez faire l’extension de votre activité par exemple. Je vous garantirai toutes les facilités dans un cadre légal», a lancé le wali intérimaire aux producteurs. Parmi les participants au salon figure la multinationale Celia, dont le siège de sa laiterie est basé dans la commune de Beni Tamou.
Un responsable de cette dernière a informé le wali des lourdeurs qui empêchent le groupe Celia à avoir un permis pour la construction d’une chambre froide destinée au stockage de ses produits. «Je veillerai personnellement à vous accorder le permis de construire dans un cadre réglementaire», a t-il répliqué. Par l’occasion, le représentant de Celia Algérie a expliqué à la presse que ce groupe accorde un financement (sous forme de don) de génisses pour les éleveurs de vaches laitières, mais avec du lait en contrepartie.
C’est-à-dire que Celia prendra une partie du lait produit par l’éleveur ayant bénéficié de génisses. La même multinationale assure l’accompagnement technique des éleveurs pour l’amélioration de la production et de la qualité du lait ainsi que l’agrofourniture, soit mettre à la disposition des éleveurs une alimentation équilibrée, et ce dans le but d’avoir du lait de vache en quantité et de bonne qualité, lequel va être utilisé dans la fabrication des produits laitiers (fromage...).
«Nous mettons notre savoir-faire dans le domaine du lait au profit des éleveurs. Nos portes sont grandement ouvertes pour s’entendre sur un partenariat gagnant-gagnant», a insisté le représentant de Celia présent au salon de la production laitière de Blida.
Pour notre interlocuteur, la moyenne de production laitière par vache dans la Mitidja oscille entre 10 et 25 litres/ jour. Mais pour que l’élevage soit rentable, il faudrait que la vache produit, au minimum, 20 litres/ jour. Enfin, d’autres producteurs présents à l’événement ont exprimé leur mécontentement quant au retard lié à la perception de leurs primes de collecte de lait, un retard qui dure depuis plus d’une année. «Nous attendons notre prime depuis avril 2022.
Il paraît que le mode de paiement a changé et les virements passent dorénavant par le Trésor public et non pas via la banque Badr comme dans le passé, ce qui expliquerait ce retard. Toujours est il, nous dénonçons cela et espérons que le versement des primes soit effectué mensuellement, ou chaque trimestre au maximum», ont ils insisté.