Blida : La nécessité de développer le tourisme réceptif

25/04/2023 mis à jour: 00:40
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Photo : D. R.

Une formation relative au patrimoine matériel et immatériel, destinée aux inspecteurs du tourisme de la wilaya de Blida, est programmée dans les prochains jours, apprend-on lundi de Memou Abdelouhab, directeur du tourisme de la wilaya de Blida.

«Cette formation s’inscrit dans le cadre d’une convention cadre entre notre tutelle et le ministère de la Culture. A l’échelle locale, nous collaborons avec la direction de la culture pour les besoins de la formation afin que nos inspecteurs puissent avoir une large idée sur le patrimoine matériel et immatériel dont recèle la wilaya de Blida, sa préservation... et par ricochet transmettre ces informations aux visiteurs et touristes», déclare-t-il.

Par ailleurs, notre interlocuteur nous informe que la wilaya de Blida compte 13 hôtels opérationnels, cinq en cours de construction et dont les taux d’avancement oscillent entre 20 et 50% et cinq autres qui sont à l’arrêt pour des considérations financières. «Dans l’ensemble, les hôtels fonctionnels s’en sortent relativement bien puisque le taux d’occupation des mille lits disponibles dépassent les 50%».

Pour notre interlocuteur, un touriste n’est pas forcément étranger. «Des concitoyens viennent à Blida pour y passer des nuitées dans des hôtels dans le cadre de tourisme d’affaires, de santé, de découverte... et cela contribue à renflouer les caisses des hôtels et à créer de la richesse. Un touriste n’est pas forcément européen comme on a tendance à le croire dans notre imaginaire», explique-t-il. Concernant la station climatique de Chréa, il dira que cette dernière draine beaucoup de foule lors de la période des neiges, mais très peu de touristes au sens propre du terme ! Pourquoi ce paradoxe ?

Le premier responsable du secteur du tourisme à Blida explique que le touriste est celui qui passe par l’hôtel pendant quelques jours, consomme, dépense de l’argent... alors qu’un visiteur passe uniquement la journée (au maximum) au niveau du lieu faisant l’objet de sa visite ; souvent, il ramène avec lui des sandwichs... «Pour être plus clair, lors des dernières grandes chutes de neige à Chréa, cette dernière avait enregistré la visite d’environ 600 000 visiteurs. Le nombre est énorme, mais son impact sur le développement du tourisme local est très minime.»

Dans le même ordre d’idées, il annonce que la wilaya de Blida compte 144 agences de voyage, mais la plupart d’entre elles ne créent pas de la richesse à l’échelle locale ou nationale puisqu’elles se basent surtout sur les voyages vers l’étranger.  «Nous essayons, à notre niveau, d’encourager le tourisme réceptif en sensibilisant les agences de voyages à organiser des circuits touristiques de courtes durées dans l’Atlas blidéen par exemple.

Une agence de Bougara a réussi d’ailleurs son challenge à travers l’organisation de déplacements touristiques et récréatives vers les beaux sites situés sur les hauteurs de cette ville. Apparemment, ça marche bien pour elle, et ce, en attendant l’implication des autres agences dans le développement du tourisme local, car ce ne sont pas les sites à visiter qui manquent dans notre pays», conclt-il.
 

 

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