Blida : Hommage au journaliste Adlène Dekkar

18/11/2023 mis à jour: 19:30
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La salle du forum de l'Association des journalistes et correspondants de presse de la wilaya de Blida porte désormais le nom du défunt journaliste Adlene Dekkar, mort il y a tout juste un an à l'âge de 52 ans. «C'est une manière d'éterniser un nom qui a beaucoup donné à la presse en général et à Blida en particulier», témoigne Noureddine Arab, président de l'association. 

Et de poursuivre : «Un événement à la hauteur du défunt est prévu prochainement à Blida, où les témoignages de ses collègues, amis, familles et voisins seront regroupés dans un livre hommage.» Homme de radio par excellence, cultivé et faisant de l'information de proximité son principal dada, Adlene a commencé sa carrière il y a une trentaine d'années à la défunte station régionale Radio Mitidja comme journaliste animateur, et ce, avant d'intégrer Radio Blida lors de son inauguration en 2011. 

A l'antenne comme dans la vie de tous les jours, il était de cette trempe qui éprouvait du plaisir à informer, conseiller, orienter... Bref, il ne cachait rien à l'autre pour ce qui est de l'information utile et citoyenne. Lors de la période difficile de la Covid-19, il a été désigné directeur par intérim de Radio Blida, une responsabilité qu'il a su gérer avec professionnalisme et intelligence, au moment où la terreur, le deuil et la peur faisaient le quotidien des Blidéens. «C'etait l'homme au sourire éternel, ayant le sens de l'humour au quotidien, toujours prêt à aider l'autre, mais n'évoquant jamais ses problèmes, ses souffrances ou les personnes qui lui ont font du mal. Là c'était le type très discret et très fort de personnalité», témoigne Ghania, journaliste à Blida et ancienne voisine  du défunt.

Sa modestie a fait de lui l'homme bannissant le luxe et le confort, mais aimant la terre et la paysannerie. D'ailleurs, l'une de ses émissions phares sur Radio Blida concernait le monde agricole et ses nombreux problèmes. Il connaissait pratiquement presque tous les agriculteurs et paysans tellement que le studio d’où lequel on animait ses émissions recevaient ces travailleurs de la terre, souvent laissés-pour-compte... «Adlene, originaire de la Petite Kabylie, un enfant de la Redoute (le Golfe/Alger) a su et réussi à porter la voix des Blidéens sur les ondes. Qui dit mieux !» estime Khaled, réalisateur à la Radio nationale. «A l'antenne, il était très souple et coopératif. Il avait ce côté gentleman qui facilitait beaucoup le travail de ce ceux qui sont derrière la vitre du studio», poursuit-il. 

Les soucis de santé de Adlene Dekkar ont commencé en 2016 après une opération chirurgicale de la vésicule. En 2022, il rechute mais cette fois-ci, c'est toute la partie viscérale qui est malade. Après plusieurs mois d'hospitalisation, il rejoint son Créateur le 4 novembre de la même année après tant de souffrance silencieuse. Aujourd'hui, c'est son fils Wail qui prend sa relève... et la relève est bien assurée. La citation «tel père tel fils» étant bien assurée et assumée !                      

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