La toute première ligne de train à grande vitesse aux États-Unis verra le jour en 2028 entre Las Vegas et Los Angeles, en prévision des Jeux olympiques, a annoncé vendredi 8 décembre le président américain Joe Biden. En déplacement à Las Vegas (Nevada), un Joe Biden très énergique a lancé: «Nous sommes en train de construire l'histoire avec la première ligne de train à grande vitesse de notre pays, et cela commence ici».
Ce nouveau "TGV" américain, baptisé Brightline West, s'engage à relier Los Angeles (Californie) à Las Vegas (Nevada) en un peu plus de deux heures, offrant ainsi une alternative deux fois plus rapide que le trajet en voiture, avec une prévision de transporter 11 millions de passagers par an. Le projet sera financé par 3 milliards de dollars provenant du vaste plan d'investissements dans les infrastructures de l'administration Biden, adopté en 2021, et sera géré par la compagnie privée Brightline.
Le président a souligné l'impact environnemental positif du projet, affirmant qu'il permettra de «retirer 3 millions de véhicules de l'autoroute». De plus, Biden a mis en avant la création d'emplois «syndiqués» et «bien rémunérés», une promesse concrétisée à moins d'un an de l'élection présidentielle. Il a déclaré: «Nous avons discuté de ce projet pendant des décennies. Maintenant, nous allons le concrétiser», rappelant son propre lien avec les chemins de fer en tant qu'habitué du train, surnommé «Amtrak Joe».
La ligne San Francisco-Los Angeles, annoncée depuis longtemps mais retardée avec des coûts explosifs, bénéficiera également d'une injection de 3 milliards de dollars pour accélérer sa réalisation. Biden a salué ce projet qui vise à transporter «31 millions de passagers par an et sera alimenté à 100% par des énergies renouvelables».
Le président a détaillé d'autres projets de modernisation bénéficiant d'un financement, totalisant ainsi 10 projets pour 8,2 milliards de dollars. Ces investissements s'ajoutent à d'autres annoncés ces derniers mois, portant à 30 milliards de dollars le montant désormais alloué, sur les 66 milliards prévus par le plan d'investissements.
Joe Biden a souligné l'importance de moderniser les infrastructures américaines pour rester compétitif dans la course économique mondiale, faisant référence à la Chine qui dispose déjà de trains roulant à 220 miles à l'heure. Il a conclu en affirmant: «Comment peut-on être la meilleure économie sans avoir la meilleure infrastructure au monde? C'est ce que nous allons réaliser».