Située entre les communes de Blida et Ouled Yaich et relevant principalement de l’APC de Blida, la «gigantesque» cité populaire Ben Achour, semi-rurale, manque de plusieurs infrastructures de service public.
Fort de ses plus de 30 000 habitants, les revendications de ces derniers sont liées notamment aux secteur de l’éducation nationale, de la santé et de la jeunesse.
«Les deux écoles primaires demeurent insuffisantes pour contenir tous les élèves du quartier, lequel connaît une forte concentration d’habitants», témoigne un parent d’élève qui dénonce dans la foulée la surcharge dans les classes.
Pour l’enseignement moyen, les collégiens, habitant les hauteurs de Ben Achour, doivent se déplacer vers Ouled Yaich ou vers le collège Yousfi de Blida, en parcourant, au quotidien, «plus de quatre kilomètres au minimum en aller- retour, sur une dénivelée de presque 300 m pour rejoindre leurs lieux de scolarisation, ce qui impacte leur rendement scolaire».
Les parents d’élèves espèrent qu’au moins deux établissements d’enseignement moyen y soit érigés pour répondre à une demande de plus en plus pressante et grandissante dans une cité où le nombre d’habitants équivaut à ceux d’une ville à part entière. Ben Achour, c’est aussi 3 km de longueur et 2 km de largeur.
Ses habitants réclament, également, un établissement de santé de proximité digne de ce nom. Ils disent que l’unité sanitaire, qui est déjà fonctionnelle, «n’assure que le service minimal en matière de soins infirmiers, comme les injections, et demeure dépourvu d’un service de vaccination pour les nouveau-nés, de dentistes, de service radio…»
Par ailleurs, les habitants de Ben Achour appellent à une meilleure prise en charge des talents des jeunes de cette cité afin de les épargner des fléaux sociaux, et ce à travers des activités culturelles et sportives.
Ils dénoncent l’état dans lequel se trouve l’axe principal de leur cité, long d’environ trois kilomètres et reliant la partie haute à la partie basse. «Ce tronçon a fait l’objet d’un premier projet de goudronnage en 1997. Même pas deux ans après, le bitume a cédé puisqu’il serait de mauvaise qualité.
La deuxième opération de bitumage a eu lieu en 2018 et la route en question est toujours en état de dégradation avancée». Pour nos interlocuteurs, non seulement la chaussée se dégrade de jour en jour, mais cette dégradation n’est pas aussi sans conséquences négatives sur la tuyauterie dédiée à l’alimentation en eau potable.
«Les fuites d’eau sont omniprésentes... et leur réparation peut durer plusieurs mois ! Malheureusement, au moment où l’eau va à vau-l’eau, nos robinets sont souvent à sec !», concluent-ils en appelant le P/APC de Blida à y programmer une visite avec les autres élus de cette assemblée afin de «constater de visu ce qui manque dans notre cité en matière de développement local et de prise en charge des doléances des citoyens».