«Le souvenir c’est la présence invisible» Victor Hugo
Douloureusement affligés par la mort brutale, le 19 juin 2023 à Montpellier (France) à l’âge de 79 ans de leur cher ami et frère l’inoubliable Boualem Bellemou, enfant, figure familière d’affabilité, de courtoisie et de générosité de l’ex- rampe Valée, Louni Arezki, actuellement, le président de l’association des amis de la rampe Louni Arezki Casbah, l’ensemble de ses membres et de ses nombreux sympathisants tiennent en cette pénible épreuve à réitérer à sa famille et particulièrement à son épouse Sylvana et ses deux enfants Sofiane et Samy leur profonde compassion appuyée de solidarité, sympathie et soutien.
Par ailleurs, nous évoquerons l’impérissable souvenir du regretté défunt Bellemou Boualem en talentueux musicien-mélomane surdoué qui fut ainsi l’inséparable compagnon des prémices du parcours de Amar Ezzahi dans l’univers patrimonial de la chanson chaâbie.
Une exaltante étape de sa vie judicieusement synthétisée par votre serviteur après l’émouvante annonce de son décès lors de la rencontre débats qu’il a collectivement animé dans le cadre du 8e Grand prix El Hachemi Guerouabi, sous le thème «Ezzahi, école de la belle époque, Mode Aâmimer création et renouveau» et qui a été rehaussée par la présence de Chahira Guerouabi, présidente de la prestigieuse association éponyme le 22 juin 2023 à 16h au palais des arts et de la culture du Bastion 23.
Ceci avec la participation d’un panel de proches et d’amis d’enfance qui ont connu et partagé une tranche de vie avec Amar Ezzahi pour l’avoir également suivi de longues années durant dans sa trajectoire d’ascension et de renouveau de la chanson chaâbieLes captivantes interventions de ces derniers ont ainsi concouru à une lumineuse rétrospective d’un véritable patrimoine de création «Zahien» de Amar Ezzahi voué à la jeunesse à dessein d’une surdimension de rayonnement de la chanson populaire citadine «chaâbie» en héritage d’ancestralité à préserver et pérenniser en direction des générations future. Et de remémorer dans ce contexte de l’évocation et du souvenir la légende de la guitare de Bellemou Boualem d’où a jailli la fibre d’éclat mélodieuse innée en Amar Ezzahi.
Celle-ci ramenée de Montelimar (France) par ce dernier qui revenait d’un séjour en colonies de vacances au cours de l’été 1961 a subjugué Amar Ezzahi qui a retrouvé cette guitare de rêve longtemps couvé remise entre ses mains par Boualem Bellemou son ami d’enfance et voisin immédiat de quartier, reconverti dès lors en initiateur méthodique du maniement de l’instrument.
C’est ainsi avec patience et dévouement motivé que Bellemou Boualem a à son insu impulsé l’avènement d’un Amar Ezzahi en virtuose des naissantes envolées mélodiques égrenées sous ses doigts par cette guitare annonciatrice d’un présage d’une fulgurante apothéose à travers l’immense œuvre d’éclat patrimonial d’un art de renouveau de juvénilité de la chanson chaâbie qui est la sienne.Ce qui fût une inventivité d’interprétation modale d’anthologie «Zahienne» devenue un univers en symbiose des profondes aspirations musicales de la jeunesse et fait sans précédent de la gent féminine auparavant apanage séculairement traditionnel des «M’samaâ» Fadéla Dziria, Meriem Fekkaï et d’autres éperdument conquises par la chanson chaâbie d’interprétation masculine ainsi dénommée par celles-ci «Le chaâbi de Ezzahi».
Cette succincte et émouvante évocation se veut être en la circonstance la trame d’un fragment du souvenir et de la pensée dédié à la mémoire du cher regretté Boualem Bellemou à dessein de revisiter une genèse d’authenticité révélatrice d’une phase déterminante d’un parcours commun précurseur d’une apogée mythique de célébrité de Amar Ezzahi.
Un épisode marquant et fascinant d’une étape laborieusement édifiante et féconde sur lequel nous reviendrons en temps approprié.
Lounis Aït Aoudia
Président de l’association de la rampe Louni Arezki Casbah