Auteur d’une quinzaine d’ouvrages, Bellahsène Bali, 88 ans, la mémoire toujours vivante, continue, intellectuellement cette fois-ci, son combat pour reconstituer les pans de notre histoire.
Le rescapé de la ligne Morice, Héros anonymes de la Wilaya 5, Le colonel Lotfi, Algérie (1954-1962), Guérilla et contre guérilla dans la guerre de Libération nationale, La torture et ses applications, L’épopée d’une jeunesse saignée à blanc, Femme algériennes au combat, Les navires de la liberté,
Pour une Algérie indépendante, à travers le témoignage d’un fidaï de la wilaya 5, Une famille ordinaire dans la tourmente, Tlemcen 1954-1962, et tant d’autres récits racontés avec cœur et précision. A travers une fresque retraçant les passés récent et lointain de l’Algérie, Bali «s’efforce d’initier les lecteurs aux événements qui ont marqué l’évolution du pays. Pour parvenir à concrétiser ses objectifs, il s’appuie, d’une part, sur une importante documentation, et d’autre part, sur son vécu pendant la révolution», reconnaissent ses éditeurs.
Il nous relate, sans complaisance, les faits qui ont émaillé la lutte pour l’indépendance, en s’appuyant particulièrement sur ce qu’il connaît le mieux, à savoir la wilaya 5 historique, Tlemcen et ses fidaïs, les camps d’entraînement par lesquels il a transité et la zone 8 (Grand Sud) dans laquelle il a combattu.
Par le biais de la relation des actions auxquelles il a lui-même participé, il s’évertue à rendre honneur à tous ceux qui l’ont côtoyé pendant ces dures et longues années, en donnant la parole à tous les anonymes et sans grade qui sont les véritables héros de la lutte pour la libération de l’Algérie. A 88 ans, Bellahsène Bali mérite d’être honoré à son tour pour, aussi, sa contribution à l’écriture de notre histoire. «Je suis fier d’avoir combattu pour la libération de mon pays et toujours fier et fier d’écrire notre histoire», dit-il modestement.