Les députés ont rappelé au ministre de l'Education nationale que les parents d’élèves et les écoliers ne cessent, depuis des années, de se plaindre de la surcharge des classes et de la lourdeur des cartables.
Les membres de la commission des finances et du budget de l’Assemblée populaire nationale (APN) ont interpellé ce jeudi le ministre de l’Education nationale, Abdelhakim Belaabed, lors de son audition dans le cadre de l’examen des dispositions du projet de loi de finances (PLF) 2025, sur la problématique de la surcharge des classes et surtout sur le poids exagéré des cartables, notamment pour les scolarisés en cycles primaire et moyen.
Les députés ont rappelé au ministre que les parents d’élèves et les écoliers ne cessent, depuis des années, de se plaindre de la lourdeur des cartables et qu’il était, aujourd’hui, urgent d'obtenir une solution à «ce casse-tête». Les parlementaires ont insisté également sur la nécessité de trouver des «mécanismes» pour «réduire le phénomène» des cours particuliers ou à défaut d’envisager des solutions pour le «légaliser».
Aussi, ils ont demandé des détails autour du statut particulier et le régime indemnitaire des enseignants et ont relevé l’impératif de finaliser, dans les plus brefs délais, ce chantier tant attendu par les professionnels du secteur, tout en prenant en considération les corps communs.
Les élus ont plaidé, dans ce sens, pour l’ouverture des «canaux de communication» et de dialogue entre la tutelle et les enseignants et de rappeler à ce sujet les multiples tentatives et appels des syndicats de l'éducation pour participer à l’enrichissement du statut particulier, devant être promulgué avant la fin de l’année en cours.
Ces organisations syndicales déplorent à chaque fois le «refus» du département de M. Belaabed de «tout dialogue sur ce dossier». Plusieurs autres préoccupations ont été soulevées par les membres de la commission, dont l’importance d’enrichir les manuels scolaires et de réviser le programme du cycle primaire afin de l’alléger.
Répartition de l'enveloppe budgétaire
S’agissant des écoles privées, les députés proposent la révision et la reconsidération du cahier des charges, ainsi que le transfert de la gestion des cantines scolaires, qui actuellement sont entre les mains des collectivités locales, au ministère de l’Education.
Le premier responsable du secteur a présenté à cet effet un exposé sur le projet de budget alloué à son département.
Il précise d’emblée que l’année 2024 2025 compte près de 12 millions d’élèves, tous cycles confondus (primaire, moyen et secondaire), encadrés par 611 727 enseignants répartis sur près de 30 000 établissements éducatifs. Dans son exposé, M. Belaabed a évoqué les modalités de répartition de l’enveloppe budgétaire allouée aux programmes du secteur de l’Education au titre du PLF-2025, et ce, dans le cadre «des efforts visant à adapter les performances du système éducatif aux exigences de la prochaine période».
Il a affirmé que son secteur œuvre à «améliorer la qualité de l’enseignement» et «à adapter les programmes éducatifs», en apportant une plus grande qualité aux enseignements, notamment au niveau primaire, afin de «permettre aux élèves d’acquérir des compétences pratiques applicables dans leur vie quotidienne».
Le ministère s’emploie également, précise-t-il, à «renforcer les activités culturelles et sportives à tous les niveaux d’enseignement et à fournir les matières éducatives nécessaires, notamment l’introduction de la langue anglaise dans le cycle primaire, et encourager les élèves à s'orienter vers la filière des mathématiques au cycle secondaire».