Cette route qui relie Béjaïa à Alger, en traversant les wilayas de Boumerdès et de Tizi Ouzou, est dans un état lamentable depuis plusieurs années. Le projet consiste en le bitumage de 39 km de voie à partir de Boulimat, dans la commune de Béjaïa, jusqu’au territoire de Beni Ksila, à l’extrême ouest de la wilaya.
La route nationale numéro 24, reliant Alger à Béjaïa, en traversant les wilayas de Boumerdès et de Tizi Ouzou, sera enfin aménagée. Inscrit depuis plusieurs années, le projet sera lancé, selon l’administration, dans les prochaines semaines, à la grande satisfaction des usagers, notamment les transporteurs de voyageurs et de marchandise qui ont déserté cette ligne à cause de son état délabré, ainsi que les habitants des communes de Beni Ksila et de Toudja auxquels cet axe est devenu un cauchemar.
Le projet consiste en le bitumage de 39 km de route depuis Boulimat, dans la commune de Béjaïa, jusqu’au territoire de Beni Ksila, à l’extrême ouest de la wilaya. Selon l’administration, trois entreprises spécialisées ont été retenues et ces dernières ont déjà installé leurs chantiers.
Chaque année, des touristes, affectionnant les séjours sur le littoral ouest de Béjaïa pour son flan de montagne verdoyant et la beauté de ces plages de sable et de galets, regrettent, en premier lieu, l’état de délabrement de cette route. «On dirait qu’il n’y a aucune volonté de développer le tourisme dans cette partie de Béjaïa vu l’état pitoyable de la route», se désole un visiteur.
Pour ce touriste local qui vient pour la première fois dans la région : «Nous avons l’impression qu’on est dans une zone complètement abandonnée.» Une station-service désaffectée, des monticules d’ordures posés sur les accotements, des eaux usées ruisselant à ciel ouvert font parti du décor, des villages touristiques et des hôtels implantés le long du littoral.
Alertés à plusieurs reprises par les habitants et les usagers, les autorités locales se sont contentées de procéder au rafistolage de quelques tronçons qui se sont vite dégradés au niveau de Laâch El Baz, Tighremt, Tirdemt et Ath Mendil. Cependant, la réfection de la route gagnera en confort si les autorités décident enfin d’implanter d’autres équipements de voirie, comme l’éclairage et, surtout, une station-service. En effet, entre Saket et Beni Ksila, il n’existe aucune «pompe à essence».
Les habitants d’Ath Mendil, de Toudja, de Beni Ksila, de Tirdemt sont obligés de se rendre jusqu’à Saket pour remplir le réservoir de leur véhicule, soit à plus de 30 km. Dans le même contexte, la wilaya a annoncé que le tronçon allant du centre-ville de Béjaïa (carrefour Amriw) à Boulimat, en passant par Tala Ouriane, sera pris en charge par l’APC de Béjaïa, mais aucun délai n’a été communiqué.
Par ailleurs, le projet de dédoublement de la RN24, présenté en début de l’année dernière au ministre des Travaux publics, prévoit une liaison, dans une étude achevée en 2012, entre la RN24 et la RN12 pour connecter la RN12 au niveau de Bir Slam, à Amtik n Tafat sur 20,5 km.
Cette liaison, qui traverse la colline de Sidi Boudraham, servira à la fois de rocade pour la ville de Béjaïa et de voie d’accès rapide à la nouvelle-ville d’Ighzer Ouzarif. Cependant, cet itinéraire pourrait être modifié, selon la DTP, en vue de rattacher cette liaison à la pénétrante près de l’échangeur de Oued Ghir.