Depuis la fermeture de la station-service Naftal de Bir Slam, à l’entrée sud de la ville de Béjaïa à cause de travaux de rénovation, les chauffeurs de taxi et les automobilistes circulant en véhicules convertis au GPLc, notamment, ceux du chef-lieu de la wilaya, vivent un véritable problème d’approvisionnement en ce produit pétrolier.
Les travaux d’aménagement et de modernisation de cette structure gérée par l’entreprise pétrolière sont à l’arrêt depuis plusieurs mois. Selon un cadre de Naftal, «l’entreprise retenue pour la rénovation s’est avérée défaillante, et une mise en demeure a été adressée à son gérant».
Notre interlocuteur croit savoir que la direction de l’entreprise «compte engager un autre promoteur, mais cela se fera au terme du délai contractuel du premier entrepreneur».
Pour rappel, en mars 2020, les services de Naftal ont annoncé la fermeture de la station pour des travaux de rénovation, pour une durée non déterminée. Lancé pour un délai de 18 mois, le projet est suspendu peu après son entame, à ce jour.
Afin de s’approvisionner en GPLc les automobilistes, surtout les conducteurs de taxi et les habitants du chef-lieu de wilaya, sont contraints de parcourir en moyenne une vingtaine de kilomètres, jusqu’à Souk El Tenine, Amizour ou à El Kseur. «Je profite d’une course vers une ville disposant d’une station dotée de Sirgaz pour remplir la bouteille», regrette un chauffeur de taxi, constatant que paradoxalement, «pendant que L’État encourage l’utilisation de ce produit propre et pas cher, on note que la plupart des stations ne disposent pas de citernes Sirgaz, notamment, celles qui sont gérées par le privé». «Sur le trajet El Kseur-Tizi Ouzou en empruntant la RN12, aucune station ne propose du Gpl.
En dehors d’El Kseur, la première station qui en dispose se trouve à l’entrée de la ville de Tizi Ouzou, soit à plus d’une centaine de kilomètres.
A mi-chemin, même les stations d’une grande ville comme Azazga ne sont pas équipées de distreibuteurs de Sirgaz », ajoute un autre conducteur faisant régulièrement le trajet Béjaïa-Tizi-Ouzou.
14% des stations équipées
La wilaya de Béjaïa dispose seulement de 10 stations-services qui proposent du GPL-c (7 stations Naftal et 3 gérées par le privé), sur les 68 existantes. Le taux de stations d’essence pourvues de distributeurs de gaz de pétrole liquéfié est donc de 14%.
Les gérants des stations privées qui répondent aux conditions et aux exigences de sécurité leurs permettant d’acquérir un distributeur, se plaignent de la complexité et de la lenteur de la procédure d’acquisition des équipements de distribution du GPLc.
A ce sujet, un autre cadre de Naftal évoque «des oppositions permanentes des services de l’environnement eu égard à la sensibilité et la dangerosité que représente le mauvais traitement de ce produit pétrolier», ce qui a conduit, récemment, le transférer du dossier à la direction de l’énergie et des mines, seule habilité à délivrer des autorisations aux opérateurs privés.
Selon des chiffres récents, sur 52 stations gérées par le privé, 11 répondent aux normes et à la réglementation d’acquérir ce produit. Afin de renforcer le réseau de distribution des produits pétroliers, notamment, les carburants, Naftal a projeté la réalisation de 3 couples (6 stations) de stations-services le long de la pénitente Béjaïa-Ahnif (Bouira).
A présent, seulement deux sont en cours de réalisation où Naftal a prévu, au moins, d’installer deux stations mobiles provisoire qui proposeront tous les produits de Naftal en matière de carburant et des huiles, sauf le GPL-c, et ce, d’ici l’été prochain.