Béjaia : Des prix en hausse malgré la disponibilité des produits

29/03/2023 mis à jour: 00:02
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La moyenne des prix des fruits et légumes oscille entre 150 DA et 180 DA, voire plus, concernant certains produits.

La direction du commerce a déployé pas moins de 60 marchés de proximité, à travers plusieurs chefs-lieux de daïra, à l’occasion du mois sacré. La DC a invité les commerçants, mais surtout les producteurs à y prendre des stands au sein de ces Souk Errahma afin que ces derniers puissent organiser des ventes directes aux consommateurs. 

La même direction promet aux consommateurs l’arrivée des viandes importées, pour lesquels des points de vente sont consacrés à travers une quinzaine de communes, dans les prochains jours. Ces mesures, qui sont reconduites pratiquement chaque année, sont censées assurer l’approvisionnement, provoquer un tant soit peu de la concurrence et, par conséquent, la réduction des prix, préconise la direction du commerce, dans un contexte marqué par un important taux d’inflation dans le pays (9,3% en 2022, contre 7,2% en 2021). 

Une virée dans l’un des marchés de proximité les plus importants de la ville de Béjaïa renseigne que les prix de certains produits alimentaires, en dehors de ceux qui bénéficient de subventions, sont soit stagnés à leur plus haut niveau, et ce, depuis quelques semaines, ou bien, ont progressé de 15% à 50% en moyenne. Les producteurs locaux ont proposé des réductions laboureuses sur leur produit, mais loin de répondre aux attentes du consommateur qui n’ignore pas la logique du marché. Les viandes blanches sont hors de prix, caracolant à 550 DA le kilogramme, notamment pour le poulet. Au rayon poisson, la dorade d’élevage fait l’exception, en cédant au moins -30% de son prix, habituellement affiché entre 1300 DA et 1400 DA. 

Les fruits et légumes sont carrément hors de portée des ménages à faible revenu, puisque la moyenne des prix oscille entre 150 DA et 180 DA, voire plus, concernant certains légumes, comme les petits pois qui se négocient à plus de 200 DA. Le consommateur flâne devant les étals des fruits, avant de passer son chemin. A titre d’exemple, le prix de la banane a été augmenté de 20% pour atteindre les 600 DA. L’orange, un fruit de saison, est affiché depuis le début de la récolte à 200 dA et 260 DA le kilo. Le chou-fleur, qui se vendait il y a 15 jours à 50 DA le kilo est passé du simple au double, atteignant 120 DA le kilo, aidé par la spéculation et la «la fièvre acheteuse» des consommateurs.
 

Pression sur le lait 
 

Ainsi, tous les efforts consentis par l’administration pour ramener les prix à la baisse n’ont pas été couronnés de succès, au cours de cette première semaine du mois de piété. Cela est également vérifiable dans le marché du lait LCP (emballé en sachets).

La pression sur ce produit s’est accentuée en dépit de la disponibilité de la poudre de lait, des autorisations d’approvisionnement et les instructions données aux laiteries privées et étatiques pour la production des quantités supplémentaires, en cette période. Quotidiennement, du matin au soir, on constate de longues files qui se forment devant les portes des magasins et des marchés de proximité. A ce propos, les commerçants pointent du doit le circuit de distribution qu’ils concédèrent comme le maillon faible

Mais là où les services de la wilaya sont irréprochables, c’est sur le volet de l’approvisionnement du marché. La disponibilité alimentaire est assurée, grâce, entre autre, à la production locale, notamment, ce qui concerne certains produits de base, comme la farine, la semoule, l’huile de table, les pâtes alimentaires, et un nombre de fruits et légumes de saison produits localement. 

La direction du commerce de Béjaïa a rassuré que l’approvisionnement se fera en quantité suffisante pour satisfaire la demande. A titre d’exemple, le marché peut être  approvisionné chaque jour par  6545 q de semoule, de 5195 q de farine et de 2186 tonne d’huile de table, selon les chiffres de la DC.  

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