Combien sont-ils ces travailleurs de quelques entreprises renvoyés par leurs employeurs pour cause de pandémie ? Des dizaines, des centaines ?
Nous n’avons pu obtenir le nombre exact. Néanmoins, le dernier chiffre paraît plausible et à défaut de statistiques fiables, force est de constater l’ampleur de l’extension du marché parallèle qui touche des espaces urbains jusqu’ici épargnés au centre de la ville.
La quasi-totalité des principales artères est aujourd’hui touchée, alors qu’auparavant ce type de commerce interdit était cantonné à l’endroit dit Les baraques.
Mais depuis, il a gagné du terrain à cause du renvoi des travailleurs de leurs emplois qui se sont converti depuis à l’exercice du commerce illégal, s’appropriant désormais espaces, trottoirs réservés aux piétons sans se soucier du droit des passants résignés et qui ne protestent plus face au fait accompli.
«Que voulez-vous que j’y fasse, mon employeur a mis au chômage plusieurs employés à cause, nous a-t-il dit, de la baisse de son activité», s’exprime, dépité, un travailleurs âgé d’une cinquantaine d’années.
La pandémie a encore accentué et impacté sur les conditions de travail des salariés. «Je suis dans une situation intenable, je dois incessamment libérer plusieurs de mes travailleurs à cause de la mévente de mes voitures», lance un représentant d’une marque de voiture, qui souligne que la promesse de l’aide financière de l’Etat ne lui est pas parvenue pour pouvoir maintenir ses employés et éviter les licenciements.