Au moins 198 logements sociaux de l’OPGI sans gardiennage ont été pillés au cours de cette semaine.
Ces logements sociaux achevés en 2018, dont les bénéficiaires déjà connus par voie d’affichage, n’attendaient depuis que la remise des clés pour y habiter. Ils n’auront donc pas la chance de fêter avec joie en famille l’acquisition leurs nouvelles demeures.
Aucun responsable n’a pu avancer les raisons du retard de la remise des clés à leurs bénéficiaires. Ce que l’on sait par contre, c’est que depuis plusieurs mois, voire des années, ces logements sociaux ont été construits par des entreprises privées et réceptionnés et livrés à l’OPGI maître de l’ouvrage qui n’a pas, dit-on, assuré le gardiennage de ces unités d’habitation.
Ni le maître de l’ouvrage ni le maître d’œuvre n’ont voulu prendre en charge le paiement du gardiennage. D’ailleurs, une école primaire sans surveillance a récemment été saccagée par des délinquants à Débdaba à cause de ce problème qui perdure.
Une grande partie de ces 198 logements situés à proximité du pôle universitaire sur la route de Lahmar ont été brûlés, des portes, des fenêtres et sanitaires dévalisés.
Le maître de l’ouvrage et le maître d’œuvre se jettent la responsabilité et s’accusent mutuellement de cette défaillance qui coûte chère au trésor public.
Enfin, plusieurs observateurs constatent qu’une nouvelle forme de délinquance est en train de s’installer à Béchar. Elle consiste à guetter les institutions publiques achevés mais qui ne sont pas gardées pour pouvoir les cambrioler.