Béchar : Des familles sans abri se réfugient dans l’ancien hôpital

31/01/2022 mis à jour: 03:21
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L’ancien hôpital de 500 lits surnommé le Titanic - du fait de son gigantisme (reposant sur une superficie de 10 000 m2) - a été construit en 1975 à l’époque du mirage du socialisme planificateur. 

Mais les travaux réalisés et achevés à 90% ont été interrompus quelques années plus tard (vers la fin des années 1970) entraînant comme conséquence un gouffre financier des finances publiques

 L’édifice se retrouve depuis à l’état d’abandon total. L’origine de l’arrêt de l’interruption des travaux du mastodonte s’expliquerait par un scandale financier qui avait à l’époque éclaboussé la bâtisse. Une expertise qui avait démontré des malfaçons et autres imperfections, suivie d’une enquête, avait conclu à l’implication de deux anciens walis incarcérés pour mauvaise gestion entraînant aussi l’incarcération de plusieurs gestionnaires et entrepreneurs des travaux publics de la wilaya, tous jugés par la Cour suprême en raison du statut des deux walis justiciables devant la plus haute juridiction. L’ancien hôpital a été transformé depuis en un lieu interlope, selon les témoignages recueillis sur place. 

Ces témoins, cadres et agents de plusieurs institutions publiques, sont venus s’implanter plus tard enserrant le mastodonte à l’instar du tribunal administratif, le service de réinsertion des détenus, l’agence nationale des microcrédits, l’ADS, la direction du commerce de la wilaya etc. Il y règne à l’intérieur une pagaille indescriptible avec l’arrivée et les sorties des personnes SDF sans titre d’occupation des lieux.

 Mais on indique également que de nombreuses familles sans abri - plus d’une centaine - avec enfants ont trouvé refuge à l’intérieur de l’ancien hôpital sans titre juridique d’occupation, des indus occupants aux yeux de la loi, ajoutent les témoins. Ces familles conditionnent toutefois leur départ de cet endroit par un recasement à l’extérieur et donc réclament des logements sociaux. L’insécurité, à l’intérieur, est accentuée par l’obscurité à la tombée de la nuit à cause de l’absence de l’électrification du lieu et de l’eau potable. Durant toute cette période, les APC et les APW qui se sont succédé jusqu’ici n’ont pas cru devoir réagir et donner l’alerte sur cette situation lamentable qui perdure. 

Les institutions étatiques sont-elles exposées en permanence au risque de l’insécurité, s’inquiètent les travailleurs de ces institutions, souligne-t-on. 

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