L’ouvrage a atteint un niveau de 28 millions de mètres cubes d’eau, après les dernières chutes de pluie et de neige, ce qui permet de couvrir les besoins de la population pour la prochaine saison estivale.
Situé à 8 km au nord-ouest de la ville de Sétif, dans la commune d’El Ouricia, le barrage d’El Maouane vient de bénéficier d’un apport considérable en eau, suite aux importantes chutes de pluie et de neige durant la dernière semaine du mois de février dernier et le début du mois de mars.
Des quantités qui continuent d’augmenter avec l’écoulement continu des oueds de la région vers ce bassin d’eau. Cette situation, qui a réjoui énormément les citoyens et les agriculteurs, a permis d’élever le niveau d’emmagasinage des eaux à 28 millions de m3, alors qu’on en était à 12 millions de m3 au mois de janvier dernier.
Ce qui signifie une hausse de 16 millions de m3. À 28 millions de m3, le barrage a atteint un taux de 20% de sa capacité totale estimée à 148 millions de m3. Selon les services des ressources en eau, cet apport permettra de gérer avec aisance les besoins locaux pour le mois de Ramadhan en cours et la prochaine saison estivale.
À noter que la wilaya de Sétif bénéficie également d’un apport supplémentaire provenant du barrage d’Ighil Emda dans la wilaya de Béjaia, ayant atteint également un niveau appréciable, ce qui permet aux services des ressources en eau d’être optimistes concernant l’alimentation en eau potable des différentes communes de la wilaya pour au moins une année.
Pour rappel, le barrage d’El Maouane alimente onze communes de la wilaya comptant une importante population (Sétif, Aïn Abassa, El Eulma, El Ouricia, Mezloug, Aïn Oulmene, Guedjal, Guellal, Aïn Arnat, Ouled Saber et Ksar El Abtal). La situation de cette infrastructure a toujours été critique, après deux années de stress hydrique dans la région.
De fréquentes perturbations de l’alimentation potable étaient enregistrées, suscitant la colère des habitants qui se trouvent contraints à chaque fois de recourir aux services des propriétaires des citernes, notamment en été, avec toutes les dépenses qui en découlent.
C’est grâce au pompage effectué à partir du barrage d’Ighil Emda vers le barrage d’El Maouane que les problèmes d’AEP sont partiellement réglés, en attendant des jours meilleurs.