Les vacances scolaires qui viennent de se terminer avaient été précédées de l’annonce de l’ouverture de cinq lycées régionaux spécialisés en mathématiques.
La reprise des cours hier coïncide avec les directives gouvernementales adressées aux universités, à l’effet de renforcer la formation en langue anglaise et de la généraliser dans les facultés de médecine dès la rentrée prochaine. Il s’agit là de deux repères majeurs dans le programme de réforme du secteur de l’éducation nationale. Les jalons de ce dispositif visant à moderniser l’institution éducative et à la hisser aux standards internationaux ont été posés en nombre durant cette année scolaire, résonnant comme des appels à contribution en direction des spécialistes en pédagogie et à la mobilisation des personnels enseignants et d’encadrement.
Cette ambition partagée par toutes les élites du pays a été synthétisée par le ministre de l’Education nationale en mars au pôle scientifique et technologique de Sidi Abdallah, à Alger, à l’occasion de la Journée internationale des mathématiques, où il a évoqué la stratégie en cours d’élaboration au niveau de son départe-ment et en collaboration avec le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.
L’objectif de la démarche est d’accompagner «l’intérêt croissant des élèves pour les mathématiques, notamment appliquées, constituant le pilier fondamental des technologies de pointe, de l’intelligence artificielle, de la physique spatiale et de la médecine moderne».
Le lancement cette année de l’Olympiade algérienne des mathématiques a, dans ce sillage, bénéficié d’une promotion adéquate de nature à susciter une forte participation des scolarisés et à vulgariser le sens et la portée de ces joutes scientifiques auprès de l’opinion publique.
Le ministre a plaidé, lors du coup d’envoi de cette initiative au lycée des mathématiques à Kouba, en faveur d’un soutien constant aux «élèves concernés par cette compétition, à travers des formations et d'un encadrement adapté, afin qu’ils puissent représenter dignement l’Algérie lors des rencontres continentales et internationales».
La réussite de ce challenge qui repose sur la définition des priorités dans l’enseignement et une optimisation du rendement scolaire implique une mise à niveau dans le fonctionnement des structures et des instances administratives relevant du secteur. Celui-ci est encore en quête d’une stabilité pérenne et vitale s’agissant d’une institution en charge de la formation des générations.
De longues périodes de perturbation chronique, à l’image du blocage total ou partiel de l’activité pédagogique, ont été vécues et subies par le passé par la communauté éducative et la population scolaire. L’une des caractéristiques de la gestion antérieure du secteur, et ayant rarement permis d’enregistrer des avancées notables au profit des élèves, fut l’ampleur des énergies et du temps consacrés aux pourparlers avec les partenaires sociaux. Il y a quelque survivance sur ce plan vu que des épisodes de discussions sont prévus au courant de ce mois et en mai, couvrant ainsi la quasi-totalité du troisième trimestre qui se clôture début juin. Il est admis et attendu que la fin de l’année scolaire soit sanctionnée davantage par de bons résultats aux examens nationaux que par un dénouement des conflits sociaux en suspens.
Ces derniers peuvent connaître une meilleure approche, avec une plus grande disponibilité des différents partenaires et acteurs du secteur, lorsque les cycles de dialogue sont convoqués à des périodes ne chevauchant pas le temps scolaire. Le dépassement des préoccupations élémentaires des fonctionnaires de l’éducation, par la voie d’un règlement rationnel et efficient des requêtes socioprofessionnelles, est un préalable lancinant et impérieux, dès lors qu’il déterminera un engagement résolu en faveur de la réalisation des objectifs de performance scolaire, à la base des défis de développement dans le pays et de compétitivité technologique dans le monde.