Avec une baisse de 86,6% entre juin 2022 et février 2023 : Le déficit des échanges commerciaux algéro-espagnols s’aggrave

25/04/2023 mis à jour: 03:56
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Le virage du gouvernement espagnol sur le Sahara occidental continue d’affecter les échanges commerciaux entre l’Espagne et l’Algérie, déclenchant un déficit commercial de l’Espagne avec l’Algérie de 71% en l’espace de neuf mois, selon les indications de la presse espagnole.

Les entreprises espagnoles auraient ainsi perdu 1200 millions d’euros en raison de l’effondrement des exportations. Les données filtrées par le média The Objective indiquent qu’au cours des neuf mois qui se sont écoulés, le déficit commercial avec l’Algérie a augmenté de 2187 millions d’euros, soit 71% de plus qu’à la même période de l’année précédente.

«Ce déséquilibre est causé par la chute des exportations des entreprises espagnoles (...), qui ont baissé de 86,6% entre juin de l’année dernière et février de cette année ; mais aussi en raison de l’explosion des importations, qui ont augmenté de 20,7% sur cette même période, tirées par l’achat de gaz au pays maghrébin. Deux situations qui ont fait grimper le déficit commercial au plus haut niveau de l’histoire récente des échanges entre les deux Etats», écrit le journal. 

«Ainsi, au cours des neuf derniers mois, les exportations vers l’Algérie sont tombées à 192,9 millions, contre 1441,4 millions enregistrées entre juin 2021 et février 2022 (...) une hémorragie imparable, selon les plaintes des petites et moyennes entreprises dont les activités dépendent du commerce avec l’Algérie.»

Les données publiées cette semaine par le secrétaire d’Etat espagnol au Commerce indiquent qu’en février «seulement 6,2 millions d’euros ont été exportés vers l’Algérie, le chiffre le plus bas depuis le début de la crise et une baisse sur un an de 96,3%. Il y a un an, des expéditions d’une valeur de 168 millions ont été effectuées vers l’Algérie. Autre information : la somme de toutes les exportations des entreprises espagnoles vers Alger depuis juin de l’année dernière est inférieure aux 197,2 millions enregistrées seulement en mai».

Cette situation s’est également accompagnée d’une augmentation des importations. «Entre juin et février, elles ont atteint 5476,8 millions d’euros, soit 20,7% de plus que les 4537,8 millions un an plus tôt. L’essentiel de ces achats a eu lieu entre juin et septembre, lorsque des taux de croissance compris entre 41% et 83% ont été enregistrés.

Par la suite, entre octobre et décembre, il y a eu des chiffres négatifs par rapport à 2021, et en 2023, cela a de nouveau augmenté pour atteindre 26,8% en février. Ce comportement s’explique par la nécessité pour l’Etat de collecter le gaz en été et en automne et d’éviter ainsi les problèmes de pénurie en hiver. Le retour à des chiffres positifs en janvier se comprend aussi, par cette campagne d’accumulation du carburant», explique le média espagnol.

Celui-ci met en exergue «l’énorme impact du virage de Pedro Sánchez sur le Sahara, sur l’économie espagnole, un dommage qui a principalement touché les entreprises espagnoles qui qualifient la situation actuelle de ''désespérée'' et qui restent indiquent-elles, sans recevoir de réponse ni aucune sorte de solution gouvernementale. Un problème qui, comme le reflètent les données, s’aggrave au fil des mois, menaçant de clôturer l’année 2023 aux niveaux d’exportation les plus bas dont on se souviendra», note le média espagnol.

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