Dans une nouvelle manœuvre stratégique ambitieuse préparée par l’Algérie, le secteur de l’automobile dans le pays s’apprête à entamer un virage décisif. Cette démarche est le fruit de plusieurs collaborations conclues avec notamment la Chine laquelle est l’un des plus grands partenaires automobiles de l’Algérie.
Une donne qui se confirme en chiffre puisque l’empire du milieu envisage d’ores et déjà d’alimenter le marché national avec pas moins de 70 000 véhicules en variété de plusieurs de ses marques. Le plus en vue d’entre ses marques et qui détient actuellement la part du lion est le constructeur Geely qui annonce l’arrivé de 39 000 véhicules.
Un quota déjà conséquent qui devrait être, selon les annonces officielles, écoulé d’ici à la fin de l’année en cours à travers les 21 agences du partenaire algérien. Chery, l’autre géant chinois, n’est pas en reste puisque depuis le 25 octobre dernier, quelques centaines de modèles de la marque débarquent sur le sol algérien à travers le port de Jijel, à l’est du pays, selon des informations parvenues à la rédaction d’El Watan.
Un autre géant et non pas des moindres devra entamer sa procédure commerciale dans les prochains jours, à savoir DFSK. Ce dernier devra cibler, non seulement la catégorie des véhicules particuliers, à l’image de ses deux concurrents précités avec un quota bien évidemment réduit mais qui plus est une clientèle professionnelle à l’affût d’une gamme de véhicules utilitaires (V-U) à prix réduits.
Il s’agira, notamment, des camions de petite taille, cible particulièrement les besoins des petits artisans et commerçants. Une autre niche à revitaliser laquelle n’a pas connu de dynamique depuis environ quatre ans.
En d’autres termes, l’introduction des véhicules de cette catégorie sur le marché automobile algérien insufflera une nouvelle dynamique dans le marché de l’exploitation des petites PME-PMI en quête de solutions de transport à des prix abordables.
Le V-U, une niche à exploiter
DFSK promet une large sélection de modèles de véhicules utilitaires (V-U) sur le marché algérien. Les professionnels du secteur de l’automobile pressentent déjà l’équilibre que pourrait procurer cette marque au marché des véhicules qui se traduit par le déploiement prévu de 4 000 véhicules ayant le potentiel de transformer le marché automobile local. Bien que la panoplie des véhicules utilitaires proposés soit importante, il n’en demeure pas moins que la marque fonde beaucoup d’espoir sur son modèle représentant le chic urban, à savoir la Glory 500.
Cette voiture, connue pour son élégance et ses caractéristiques de sécurité, est destinée à attirer les automobilistes algériens désireux de confort. D’après des informations, le prix de départ serait de 265 millions de centimes. Une offre qui s’avère intéressante, au vu de ses prestations.
Quant aux camionnettes qui sont le fer de lance de DFSK dans le pays, en particulier pour les petits entrepreneurs et commerçants, il y aura la DFSK K01S, dotée d’un moteur d’un litre de cylindrée développant 43 équidés, et d’une capacité de chargement allant jusqu’à 1865 kg. Ce dernier sera disponible au prix concurrentiel de 150 millions de centimes. Sa variante double cabine, la DFSK K02S, présente des caractéristiques similaires mais peut transporter une charge légèrement inférieure à 905 kg. En somme, la présence de DFSK sera d’un apport majeur sur le marché algérien.
De leur côté, JAC et Sokon sont également en passe de «ravitailler» le marché algérien avec respectivement 11.000 et 7.000 nouveaux véhicules. Sur le papier, cette nouvelle offensive chinoise s’annonce bien. Les procédures d’homologation et administratives, quant à elles, risqueraient de tenir en haleine quelques semaines encore les consommateurs et la clientèle qui s’impatientent quant au lancement de la commercialisation effective de ces véhicules.
Par Aziz Kharoum
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