Arezki Larbi, un homme aux multiples facettes : Appel à la sauvegarde des œuvres de l’artiste

29/01/2024 mis à jour: 16:47
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Artiste peintre et plasticien Arezki Larbi

Des artistes et des acteurs de la société civile appellent les pouvoirs publics pour baptiser une structure culturelle au nom du défunt artiste, Arezki Larbi, décédé le 20 janvier, des suites d’une longue maladie. 

Cumulant une quarantaine d’années dans le monde des arts, le cinéaste, scénographe et plasticien a su explorer divers domaines artistiques. 

Né dans la région des At Laâziz, dans la commune de Bouira, l’artiste avait entamé sa carrière au début des années 1980 en tant qu’artiste plasticien. Il avait marqué de son empreinte la scène artistique algérienne en participant à plusieurs projets, notamment dans le monde du cinéma. «Arezki Larbi, l’artiste aux multiples facettes, rêvait d’une Ecole des beaux-arts à Bouira, il nous a quittés au moment où son rêve s’est réalisé. 

Ce rêve doit porter son nom, c’est le meilleur hommage à lui rendre», écrit Aboud Nabil sur sa page Facebook. «Arezki était modeste. Il était plasticien scénographe de théâtre et de cinéma. Il avait fait des expérimentations avec de l’image et de la photo. Il aurait fallu que les gens, qui gèrent le secteur de la culture, le reconnaissent et leur donne sa place. 

Or, il est mort dans des conditions, comme beaucoup d’artistes d’ailleurs, dans des conditions lamentables», avait témoigné le jour de son enterrement le producteur et le réalisateur Belkacem Hadjadj. Les artistes ayant partagé le même parcours que le défunt Arezki Larbi ont souhaité à ce que les responsables du secteur puissent sauvegarder les œuvres de l’artiste. Né le 23 février 1955 à Aït Laâziz dans le nord de Bouira, Arezki Larbi est un artiste issu de l’Ecole des beaux-arts d’Alger (1978 à 1982), où il a choisi pour thème de son mémoire «Le tatouage en Algérie». 

A partir de 1991, il séjourne à la Cité internationale des arts de Paris et a exercé en Algérie comme dessinateur de presse. A partir de 1995, Arezki Larbi réalise la scénographie de plusieurs pièces de théâtre puis crée décors et costumes pour le cinéma, dont Machaho (1995) et El Manara (2004) de Belkacem Hadjadj,  La Montagne de Baya, d’Azzedine Meddour (1997), Morituri, d’Okacha Touita (2004), Gourbi Palace, de Bachir Deraïs (2006), ainsi que Celui qui brûle, de Slimane Bounia (2016). En 2019, il a réalisé un premier court métrage, Winna (L’autre), en 2022 un deuxième (en kabyle), intitulé Le chant de la sirène. 

L’initiative et l’appel lancé pour baptiser un établissement de culture en son nom devraient susciter l’écho souhaité par les initiateurs, notamment au sein d’une génération ignorant quasiment son parcours. L’artiste, ce faiseur de joie et de bonheur, mérite respect et considération. 

 

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