APW de Béjaïa : Des assises sur l'environnement pour convaincre

19/04/2023 mis à jour: 09:14
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La wilaya a bénéficié, depuis l’an 2000, de 7 projets de CET qui n’ont jamais vu le jour à cause des oppositions

Depuis près d’un an, l’APW de Béjaïa s’est lancée dans une série de réunions et de sorties pour la préparation des assises sur l’environnement. Cet agenda répond à la volonté des pouvoirs publics, en priorité, de relancer et d’achever tous les projets de Centres d’enfouissement technique (CET) et des décharges publiques en souffrance, avant de s’engager sérieusement dans le développement de l’économie verte, seule option pérenne susceptible de réduire significativement les risques environnementaux.  

L’université, les collectivités locales, l’exécutif de wilaya, les industriels, les commerçants et le mouvement associatif ont été impliqués à l’effet de cerner la problématique de la gestion des déchets ménagers dans la wilaya, et d’élaborer un point de situation exhaustif sur la situation écologique avant de rechercher les solutions idoines. Souffrant d’impopularité dans la région, le programme d’implantation des centres d’enfouissement technique (CET) comme solution de traitement des déchets est indubitablement la question centrale. Des  missions de l’APW ont été même menées récemment dans les wilayas de d’Oum El Bouaghi, Alger et Mascara, à travers les villes ayant expérimenté ces installations. 

Convaincu des avantages de ce procédé, l’objectif attribué par l’APW à cette démarche se résume à élaborer un rapport de terrain constatant les avantages de ce procédé et l’impact de son utilisation sur tous les plans économique, social et environnemental.  A travers ces assises, l’APW, qui appuie manifestement le programme de déploiement des CET, compte convaincre les réticents parmi la population et le mouvement associatif. Malgré ses avantages, le CET est une technologie dépassée et d’une durée de vie limitée, n’excédant pas les 15 ans de service, surtout si aucune vision de valorisation des déchets, à travers le tri, le recyclage et le compostage n’est développée en amont. 

Cependant, l’APW est convaincue que l’aménagement d’un site dans le but d’enfouir les déchets ultimes reste la seule option, pour l’instant, qui permettra d’éradiquer la multitude de décharges et de dépotoirs sauvages, qui dégradent le cadre de vie des citoyens et menacent leur santé.  

Sur le long des Routes nationales, on a recensé pas moins de 43 décharges sauvages. Sur les bords de l’oued Soummam, entre Boujlil et Tazmalt, dans la région d’Ath Abbas, sur la route de Sidi Aïch, jusqu’à Akbou, ou au cœur de la ferme pilote d’Amizour, de gigantesques monticules d’ordures, agressant les yeux sont incinérés. 

Les odeurs et les fumées permanentes, dirigées par le vent vers les zones d’habitations, sont inhalées par les riverains, augmentant le risque de maladie. Selon les rapports de la Protection civile et de la Conservation des forêts, 80% des feux de forêt démarrent des décharges sauvages, où les ordures sont éliminées par combustion. La wilaya de Béjaïa a bénéficié, depuis l’an 2000, de 7 projets de Centre d’enfouissement technique qui n’ont jamais vu le jour à cause des oppositions. 

En attendant la réouverture du CET de Sidi Boudrahem, incessamment, plusieurs autres projets de CET et de décharges contrôlées sont programmés au profit de certaines régions, comme l’inscription d’un CET pour Beni Ksila qui prendra en charge les communes d’Adekar et de Toudja, l’ouverture incessamment d’une décharge à El Kseur en plus de l’affectation de subventions pour soulager les trésoreries des APC dans le domaine de la gestion des déchets.  

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