Renault serait-elle en train de préparer son retour imminent en Algérie pour la fabrication de voitures ? Telle est la question que le grand public ainsi que les professionnels du secteur se posent.
Bien qu’il soit trop tôt encore de se prononcer de manière définitive puisque la marque au losange vient d’obtenir, il y a de cela quelques jours, son agrément provisoire par la commission de l’Agex mais certains indices sous-entendent clairement que Renault est bel et bien prête à franchir la grande porte.
D’abord avec le retour de l’importation et la commercialisation de la marque en Algérie mais en plus débuter dans la foulée par la fabrication de certains de ses modèles ainsi que les fournitures en pièces localement.
Preuve en est, la visite du wali d’Oran, Saïd Sayoud, lundi 4 décembre, à l’usine Renault Algérie Production (RAP) située à Oued Tlelat (sud-est d’Oran) n’est pas fortuite. D’après l’annonce des services de la wilaya d’Oran, le premier magistrat était accompagné du président de l’Assemblée populaire de la wilaya (APW) d’Oran, du représentant local du médiateur de la République, du directeur de l’industrie et du chef de daïra de Oued Tlelat. Cette visite d’inspection s’est effectuée sur invitation de Rémi Houillons, directeur général de l’usine Renault Algérie Production (RAP). La délégation comprenait également le consul général de France à Oran.
Durant le mois de septembre dernier, le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, avait évoqué, lors d’une visite officielle dans la même usine, le retour des constructeurs automobiles français en Algérie.
«Pour les constructeurs français, ils attendront le jour où on décidera», avait déclaré le ministre, au cours d’un point de presse au niveau de l’usine Fiat, du groupe Stellantis, qui sera réceptionnée durant le mois de décembre en cours.
L’usine Renault Algérie Production, inaugurée en novembre 2014 puis fermée en 2019 avec l’arrêt des kits CKD SKD, est le fruit d’une joint-venture entre Renault, Holding Madar, et le Fonds national d’investissement (FNI), détenant respectivement 49%, 34% et 17% des parts. Il est à rappeler que lors de son lancement, la Société nationale de véhicules industriels (SNVI) détenait les 34% des actions de l’usine, avant de les céder, en mai 2022, à Madar.
Son retour, rappelons-le, est conditionné par la loi 51/49 qui impose la collaboration avec des partenaires nationaux. Reste à savoir qu’elles seront les modèles sélectionnés par le constructeur à être fabriqués localement dès l’année prochaine.
Actuellement, les responsables de la société travaillent maintenant pour faire correspondre le dossier de fabrication avec le nouveau cahier des charges. Charaf-Eddine Amara, le P-DG du groupe public Madar-Holding, avait annoncé, en mai dernier, au journal Echourouk, que l’entité juridique de la société Renault est maintenant prête et a été achevée en coordination entre toutes les divisions concernées.
Par Aziz Kharoum
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