Après le déluge du 14 juin à Constantine : Des familles toujours isolées à El Djebass

17/06/2023 mis à jour: 07:18
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Les habitants exigent une intervention urgente des autorités de la wilaya

Les conséquences du déluge survenu mercredi 14 juin dans la wilaya de Constantine sont toujours présentes. Les travaux de nettoyage entamés, il y a deux jours, n’arrivent pas à faire oublier les séquelles de cette nuit cauchemardesque qui restera dans les mémoires. 

Les habitants de plusieurs cités à Constantine et dans les autres communes ont vécu une nuit blanche, passée à évacuer les eaux qui ont submergé leurs maisons, alors que les unités de la Protection civile se sont distinguées par une présence et une mobilisation sans faille, parvenant à sauver des vies humaines. 

C’est dans le secteur de Boudraâ Salah où les plus gros dégâts ont été enregistrés, notamment dans la localité d’El Djebass, qui continue de subir les conséquences de ces sinistres depuis les premières intempéries du mercredi 24 mai. L’effondrement de plusieurs axes routiers a fini par isoler des dizaines de familles. Des effondrements qui se sont poursuivis durant trois semaines, avant de connaitre un nouvel épisode mercredi dernier. 

Pratiquement, toute la région est isolée. Les représentants des habitants, qui n’ont cessé de lancer des appels aux autorités pour intervenir, préviennent cette fois-ci au sujet de la menace qui pèse sur le pont reliant leur localité à Benchergui risquant de céder à son tour face à la furie des eaux. 

Rappelons également que ces intempéries ont révélé de nombreuses défaillances qui devaient donner à réfléchir aux autorités de la wilaya, mais aussi aux directions et services concernés par les réseaux d’évacuation des eaux pluviales et l’assainissement. Le cas de la cité Boussouf est le plus illustratif. 

Les habitants affirment qu’ils vivent cette situation durant toute l’année à cause des avaloirs bouchés et des réseaux saturés, dénonçant l’absence totale des responsables concernés et que cette catastrophe n’a pas fait bouger. Les appels de la population ont fusé de plusieurs autres quartiers qui subissent à longueur d’année les conséquences des fortes chutes de pluie par défaut de réalisation des routes, des aménagements ou des réseaux d’évacuation à l’exemple des cités El Hadaba dans le secteur de Zouaghi, Chaâb Erssas, El Menia, mais aussi de nombreux quartiers dans la commune de Hamma Bouziane. 

Depuis la catastrophe de 2015 à Ali Mendjeli, les autorités officielles ne cessent d’appeler à retenir les leçons de ces épreuves. D’autres inondations meurtrières surviendront en 2018. Depuis, on n’entend que des discours, mais les leçons n’ont jamais été apprises.                

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