La suspension des activités pédagogiques en présentiel, depuis le 22 janvier, en raison de la flambée des cas Covid-19 prendra fin dès demain sur l’ensemble des campus.
Contrairement à la fermeture des établissements des trois paliers éducatifs, celle des universités est revenue à l’appréciation des rectorats et des staffs pédagogiques, en tenant compte de la réalité du terrain.
Ces derniers devaient néanmoins réaménager les calendriers des examens, sans pour autant impacter l’entame du deuxième semestre. Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (MESRS), Abdelbaki Benziane, a instruit les chefs des établissements de son secteur, le 20 janvier, à l’effet de réunir les cellules locales de suivi de l’année universitaire pour l’évaluation de la situation sanitaire dans chaque structure et chaque résidence «U».
Insistant sur la transmission quotidienne des éventuelles statistiques relatives aux cas Covid-19 via une plateforme numérique. Dès lors, les réunions au sein des différentes universités se sont enchaînées, en présence des différents partenaires, dont les organisations estudiantines afin d’agir au mieux.
La majorité des universités a opté pour l’arrêt de l’enseignement en présentiel pendant une dizaine de jours et le report des examens pendant la période allant du 22 au 29 janvier 2022. In fine, et à cause d’une courbe épidémiologique ascendante, la reprise est retardée au 6 février. Elle est effective à partir d’aujourd’hui pour quelques établissements.
Pendant cette période de repos forcé, les opérations de désinfection des différents locaux pédagogiques et administratifs se sont intensifiées. Le nombre d’étudiants infectés par le Sars-CoV-2, en l’absence de chiffres officiels, est supposé être important. Pour briser la chaîne de contamination et minimiser les risques de propagation du coronavirus, un protocole approprié pour chaque section est à mettre en place pendant les examens.
A ce propos, à l’Université des sciences et de la technologie Houari Boumediène (USTHB), après extension, le calendrier des examens programmé est applicable à partir de samedi 5 février. Pour celle de Bouzaréah (Alger 2), les épreuves se poursuivent actuellement avec une réadaptation du nombre d’étudiants dans les salles.
Les coordinations des universités de l’Est, de l’Ouest et du Sud, entre autres, ont, quant à elles, convenu de l’urgence de l’élargissement de la fermeture temporaire des amphis jusqu’au 6 février.
RÉSIDENCES «U»
Contre toute attente, l’université Frères Mentouri (Constantine 1) a confirmé la reprise des examens à partir du 30 janvier. Une décision qui s’est heurtée à une levée de boucliers de la part de l’ensemble des organisations estudiantines, du syndicat de l’enseignement supérieur (CNES) et du personnel administratif. Tous ont appelé au boycott de l’ensemble des activités tant que les conditions sanitaires idoines ne sont pas assurées. Ce front d’opposition a contraint le rectorat à revoir sa copie et s’aligner sur la position majoritaire.
La situation sanitaire n’a pas été préoccupante uniquement au sein des campus. Elle l’est toujours au niveau des résidences universitaires, devenues pendant cette 4e vague de l’épidémie de la Covid-19 de véritables clusters de contamination. Dans sa réunion avec 15 directeurs des œuvres universitaires, la tutelle, par la voix de son secrétaire général, Noureddine Ghouali, a mis l’accent sur l’observation stricto sensu du protocole sanitaire et la sensibilisation aux campagnes de vaccination.
Le renforcement des prestations sanitaires dans les cités «U» s’est illustré par leur dotation de 15 ambulances équipées. Ce lot fait partie d’un ensemble de 75 ambulances acquises par la tutelle, dont 30 d’entre elles ont déjà été livrées en novembre 2021.