Enfin une bonne nouvelle pour commencer 2022 : après ceux d’Alger, d’Oran et de Constantine, le pôle universitaire de la ville d’Annaba s’apprête à accueillir une nouvelle Ecole d’ingénieurs. Il s’agit de l’Ecole nationale polytechnique appelée à accueillir des bacheliers dès la prochaine rentrée universitaire.
Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a donné son aval pour la dissolution des deux Ecoles d’ingénieurs, en l’occurrence l’Ecole supérieure des technologies industrielles (ESTI) et l’Ecole nationale supérieure des mines et de la métallurgie (ENSMM)aux fins de la création de ce nouvel établissement universitaire d’élite. «Il faut dire que ces deux écoles (ESTI et ENSMM) créées pour prendre en charge les meilleurs bacheliers, sont arrivées à leurs limites en termes de développement, pour des raisons différentes d’ailleurs, et le risque serait d’amoindrir la qualité des formations, ce qui n’est pas acceptable», estime un professeur de l’ESTI.
A ses yeux, cette situation a, semble-t-il, interpellé la tutelle puisqu’après étude, il a été rapidement décidé d’y remédier en dépêchant une délégation à Annaba, composée du directeur général de l’enseignement et de la recherche, et du directeur des écoles pour s’enquérir sur place des difficultés recensées. «Des échanges ont eu lieu entre les personnels des deux établissements pour finalement arriver à la décision de la dissolution des deux écoles pour en créer une nouvelle.
Le directeur de l’enseignement a annoncé aux présents que le statut du nouvel établissement sera Ecole nationale polytechnique d’Annaba (ENPA). Une joie immense a saisi l’ensemble des présents», se réjouit notre interlocuteur.
Arrivant à point, ce projet devrait permettre une meilleure exploitation des ressources matérielles et humaines des deux écoles d’ingénieurs aux fins d’efficacité et de mutualisation meilleures.Seront ainsi exploités les deux sites actuels des deux écoles, avec l’ESTI pour héberger les deux années préparatoires, l’ENSMM pour la graduation, et enfin le nouveau site d’Alzon pour la post-graduation et la recherche.
L’objectif étant de répondre aux nouveaux défis du développement par une qualité de formation orientée vers les compétences métiers et surtout ceux de l’industrie du futur immédiat, dénommée I4.0.
«Ce nouvel établissement était attendu depuis quelque temps déjà par la communauté universitaire d’Annaba et aussi par l’environnement socio-économique, particulièrement les industries dans les divers domaines (agroalimentaire, mécanique, métallurgie, électronique, énergies renouvelables et autres)», tient à souligner la même source universitaire.
D’un apport certain pour la wilaya d’Annaba, la mise sur pied de cette nouvelle structure le sera à plus d’un titre, tant au niveau de son attractivité, de par son statut polytechnique, que pour les meilleurs élèves et, globalement, pour l’environnement industriel, aujourd’hui plus que jamais avide de compétences dans le domaine technologique surtout.
Il faut rappeler que la première structure de formation supérieure à Annaba était l’Institut des mines et de la métallurgie d’Annaba (IMMA) transformé en Institut polytechnique dans les années 70’, devenu par la suite Université d’Annaba.
«Annaba mérite d’avoir son Ecole nationale polytechnique, comme les trois autres grandes villes d’Algérie, qui, au-delà de la symbolique du statut, image de marque importante pour la ville, peut contribuer grandement au développement de notre grande région par des offres de formations en adéquation avec les besoins présents et futurs des entreprises, l’intégration des professionnels dans les formations, la recherche-développement en coopération, etc.», insiste la même source universitaire.