Le directeur général de l’Office national des œuvres universitaires (Onou), Fayçal Henine, a donné des instructions fermes aux directeurs des œuvres universitaires afin de mettre en œuvre dans les plus brefs délais les procédures nécessaires en vue de l’approvisionnement des cités universitaires en céréales, légumineuses et riz par l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC).
Il a insisté pour un ravitaillement dans les temps et de manière suffisante dans le cadre des préparatifs en cours de la prochaine rentrée universitaire 2023/2024, dans un communiqué de l’Office national des œuvres universitaires. Il a mis en exergue la nécessité de prendre les mesures d’organisation nécessaires pour appliquer la décision du ministère, rendue publique dans un communiqué du 13 août 2023, relative à l’agrément du l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) comme «distributeur exclusif pour l’approvisionnement des résidences universitaires en légumes secs et en riz».
En fait, cette démarche s’inscrit dans une stratégie globale d’amélioration de la qualité des services universitaires offerts aux étudiants, et contribue également à assurer l’approvisionnement des restaurants universitaires en matières céréalières de base tout au long de l’année de façon permanente et durable, afin de couvrir les besoins de consommation des étudiants.
Pour rappel, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a annoncé, dimanche dernier, que l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) sera désormais «le fournisseur exclusif de l’Office des œuvres universitaires (ONOU)». Cette décision a été prise au regard de la conjoncture actuelle caractérisée entre autres par la flambée des prix du riz et des légumes secs (pois chiche, lentilles, haricots).
Il a été constaté récemment une augmentation des prix de ces produits alimentaires, intervenant alors même que leur importation a été confiée exclusivement à l’OAIC et que les opérateurs privés sont interdits d’importer ces denrées. C’est aussi une stratégie qui vise à aller davantage vers la «rationalisation des dépenses de l’Etat» pour un meilleur pilotage de la dépense publique, un défi complexe mais essentiel pour la stabilité et la prospérité économique.
C’est aussi une manière de stopper le gaspillage et les pratiques malsaines. Par ailleurs, il est à préciser, à ce propos, que l’OAIC a vu ses responsabilités élargies cette année à l’importation des légumes secs (lentilles, pois chiches, haricot secs..) et du riz.
Les producteurs et les transformateurs de cette matière doivent, dorénavant, passer par l’OAIC pour s’approvisionner, comme c’est le cas pour le blé depuis 2021. Dans le cadre de cette démarche, il a été procédé à l’actualisation de la Charte d’éthique et de déontologie universitaire, laquelle consacre «la transparence, la prévention et la lutte contre la corruption dans le secteur de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique».
L’Etat veut mettre de l’ordre et surtout moderniser les œuvres universitaires dans le sens de la simplification des tâches pour l’administration et les étudiants. Il s’agit de la réforme de la tarification des repas offerts aux étudiants, la numérisation du système des tickets des restaurants universitaires (tickets électroniques), la mise au point de la plateforme numérique de restauration pour suivre la gestion, ainsi que l’utilisation de l’empreinte et de la reconnaissance faciale au sein des restaurants.