Applicable à partir de cette année : Deux modes d’orientation pour les nouveaux bacheliers

27/05/2023 mis à jour: 02:48
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Les futurs bacheliers auront deux modes d’orientation pour accéder à certaines spécialités - Photo : D. R.

Le ministre de l’Enseignement supérieur, Kamel Baddari, a réitéré la disposition de son secteur à ouvrir un large débat sur la formule la plus appropriée pour l’inscription au titre de la prochaine rentrée universitaire.

Les futurs bacheliers auront deux modes d’orientation pour accéder à certaines spécialités, accessibles seulement depuis deux ans avec la moyenne pondérée. Autrement dit, à partir de cette année, soit pour le baccalauréat 2023, la moyenne générale peut être prise en considération, si le futur étudiant ne répond pas à la moyenne pondérée requise. Cette dernière est maintenue, cependant le futur étudiant aura une autre chance de comptabiliser sa moyenne générale pour lui permettre de postuler à la filière souhaitée.

Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kamel Baddari, s’est engagé à adopter deux modes d’orientation dans toutes les branches et spécialités, en se basant sur la moyenne pondérée et la moyenne générale. «La circulaire ministérielle d’orientation pour les nouveaux étudiants prévoyait l’adoption de deux modes d’orientation dans toutes les branches et spécialités, en se basant sur la moyenne pondérée et la moyenne générale», a indiqué le ministre qui intervenait, jeudi 25 mai, lors d’une plénière de l’APN consacrée aux questions orales.

Il s’agit d’une chance donnée aux futurs nouveaux bacheliers, a affirmé Djamel Boukazzata, directeur des enseignements du premier et second cycle au ministère de l’Enseignement supérieur. Techniquement, on comptabilise d’abord la moyenne pondérée exigée pour certaines spécialités (sciences médicales, langues étrangères, sciences technologiques, sciences de la matière ou aux écoles supérieures) et si la note n’est pas atteinte, la moyenne générale minimale vient «racheter» ou «sauver» l’étudiant pour son choix de spécialité, à condition que la moyenne exigée y soit (elle varie chaque année d’une filière à une autre). C’est-à-dire, les deux modes seront applicables selon le profil du lauréat.

Débat et réflexion

Il ne s’agit donc pas de suppression de la moyenne pondérée, mais de valoriser en même temps la moyenne générale du candidat. Le dossier n’est pas définitivement clos, Kamel Baddari a réitéré la disposition de son secteur à ouvrir un large débat sur la formule la plus appropriée pour l’inscription au titre de la prochaine rentrée universitaire. Une demande de longue date par certaines associations estudiantines qui réclamaient un débat sur ce mode d’accès. Le recours à la moyenne pondérée a été décidé, rappelons-le en 2021. Plusieurs lauréats disent être «privés» de s’inscrire dans la discipline où une moyenne élevée est requise.

La commission de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique avait adressé une lettre au ministre de l’Enseignement supérieur, reprochant à la tutelle d’appliquer ce système «sans concertation». Il s’agissait de l’unique mode d’orientation pour certaines disciplines.

Les futurs universitaires auront les détails sur les modalités d’accès à chaque spécialité et les moyennes minimales par formation lors des préinscriptions, généralement ouvertes au lendemain de l’annonce des résultats du bac.

Les moyennes réelles dépendent du nombre de candidats ramené au nombre de places pédagogiques disponibles, le principe de l’offre et la demande est alors privilégié. Ainsi, bien que la moyenne exigée pour les filières médicales s’élève par exemple à 15/20, celle-ci peut augmenter s’il y a plus de postulants que de places pédagogiques.

Kamel Baddari rassure aussi qu’il est question de «rompre» avec les anciennes pratiques. Il évoque la numérisation de tous les aspects liés à la prochaine rentrée universitaire, particulièrement les volets pédagogie et œuvres universitaires, en plus d’améliorer les services proposés par le secteur.

En revanche, le ministre rejette la demande des candidats du Sud qui souhaitaient une révision à la baisse de la moyenne d’orientation des bacheliers des wilayas de cette région pour certaines spécialités.

Il a souligné que «le baccalauréat est un diplôme unifié régi par un seul programme au niveau national». «Tout changement dans cette équation s’apparenterait à l’existence de deux catégories d’étudiants, et engendrera un dysfonctionnement dans la qualité de l’orientation», a-t-il répondu aux députés. 

Les procédures de recrutement des titulaires de magistère et de doctorat engagées

Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a engagé, en collaboration avec les autorités concernées, les démarches nécessaires au recrutement des titulaires de magistère et de doctorat, en vue d’absorber le grand nombre de diplômés, a affirmé, le 25 mai à Alger, le ministre du secteur, Kamel Baddari.

Intervenant lors d’une plénière à l’APN, le ministre a fait savoir que le recrutement des titulaires de magistère et de doctorat serait effectué selon plusieurs formules, dont le recrutement sur titre aux postes de maîtres-assistants – catégorie B –, le recrutement aux postes de chercheurs permanents, ou encore sous forme de contrats dans l’enseignement ou la recherche. «Les démarches nécessaires sont engagées avec les autorités concernées pour mettre en œuvre les propositions de recrutement de cette catégorie, au cours de l’exercice 2023, en vue d’atteindre les résultats souhaités et absorber un grand nombre de diplômés», a-t-il affirmé. N. O.

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