Comme il fallait s’y attendre, deux élus siégeant à l’APC de Bouira ont été suspendus, avant-hier, par le wali de Bouira, Lamouri Abdelkrim, en raison des poursuites judiciaires dont ils font l’objet, a-t-on précisé de source locale.
Il s’agit de. A. Benyoucef et A. Malki, «élus» sur la liste du Front El Moustakbel, a-t-on ajouté de même source, précisant que les deux mis en cause sont poursuivis pour une affaire de «falsification de documents administratifs», et faux et usage de faux», en vue de bénéficier de l'allocation spéciale de solidarité scolaire de 5000 DA, initialement destinée aux élèves issus des familles nécessiteuses.
Le chef de l’exécutif de la wilaya de Bouira, qui a mis fin aux mandat des deux personnes à l’origine de ce «scandale», a signifié dans sa missive que la décision de suspension a été prise en application de l'article 43 du code communal stipulant que «tout élu faisant l'objet de poursuites judiciaires pour crime ou délit en rapport avec les deniers publics ou pour atteinte à l'honneur ou ayant fait l'objet de mesures judiciaires ne lui permettant pas de poursuivre valablement l'exercice de son mandat électif est suspendu, par arrêté du wali, jusqu'à intervention de la décision définitive de la juridiction compétente».
Le parquet de Bouira a, par ailleurs, ouvert des informations judiciaires concernant d’autres affaires en relation avec la gestion des affaires courantes de la mairie de Bouira, qui vit depuis plus de deux ans une crise et instabilité. Le président de la commission hygiène de l’Assemblée communale a été averti en raison de la situation catastrophique dans laquelle se trouve le secteur de l’environnement au niveau du chef-lieu de wilaya.
En effet, la ville ne brille pas par sa propreté. Les cités populaires sont submergées par les détritus et ordures. Cette situation parmi d’autres est le résultat du désaccord entre les 23 «élus» de l’APC. Les travaux de délibération de l’APC ont été rejetés à deux reprises en raison de non-respect du statut interne de l’assemblée incriminant le P/APC, qui avait recouru à des actions externes.
Des projets lancés, notamment ceux destinés au secteur de l’éducation, de la jeunesse et autres, sont tout bonnement bloqués. L’APC de Bouira est classée la dernière en matière de consommation des crédits estimée à 15%, a-t-on ajouté de même source.