Amnesty International a recensé huit cas en 2024 : Forte baisse des condamnations à mort en Algérie

09/04/2025 mis à jour: 23:26
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Les condamnations à la peine de mort ont fortement baissé en 2024 en Algérie, s’est réjouie Amnesty International. L’ONG, qui a rendu public son rapport annuel sur la peine capitale dans le monde, affirme avoir recensé huit condamnations à cette sentence prononcées par la justice algérienne durant l’année écoulée. 

L’organisation rappelle, dans la foulée, que le nombre de condamnations à mort était de 38 en 2023 et de 54 en 2022. «A la fin de l’année 2024, au moins 262 personnes se trouvaient sous le coup d’une sentence capitale», précise l’ONG, qui exhorte «les autorités à s’inscrire dans la dynamique mondiale en abolissant définitivement la peine de mort». «Nous exhortons les autorités à s’inscrire dans la dynamique mondiale en abolissant définitivement la peine de mort, à l’image des nombreux Etats qui l’ont déjà reléguée aux pages sombres de l’histoire, reconnaissant son caractère cruel et inhumain. 

Ce pas décisif serait en cohérence avec la position qu’a adoptée l’Algérie en parrainant, aux côtés de 69 autres pays, la dixième résolution des Nations unies appelant à un moratoire sur l’application de la peine capitale, adoptée le 17 décembre 2024 par une majorité des Etats membres», affirme Hassina Oussedik, directrice d’Amnesty International Algérie, citée dans le communiqué de l’organisation. Amnesty International relève aussi qu’à l’échelle mondiale, le nombre d’exécutions a atteint son plus haut niveau depuis 2015, tandis que le nombre de condamnations à mort a reculé. «Amnesty International a recensé plus de 1500 exécutions dans 15 pays en 2024. L’Arabie Saoudite, l’Irak et l’Iran, ayant exécuté 1380 personnes, sont à l’origine de l’augmentation mondiale des exécutions en 2024. 

La Chine, l’Iran, l’Arabie Saoudite, l’Irak et le Yémen sont les pays qui ont exécuté le plus grand nombre de personnes. Plus de 40% des exécutions recensées en 2024 ont eu lieu illégalement, pour des infractions liées aux stupéfiants», indique la même source. L’ONG a également recensé 2087 condamnations à mort en 2024, soit une baisse de 14% par rapport à 2023. Les exécutions de la peine de mort, déplore le document, ont augmenté en 2024. Mais seulement dans 15 pays, soit le chiffre le plus bas jamais enregistré, pour la deuxième année consécutive. Amnesty relève également que la tendance est à l’abolition de cette peine infamante dans le monde, avec 113 pays qui l’ont totalement bannie et 145 autres qui l’ont fait en droit ou dans la pratique. 

En 2024, se félicite l’ONG, le Zimbabwe a promulgué une loi abolissant la peine capitale pour les crimes de droit commun. «En dépit de la minorité de dirigeants déterminés à instrumentaliser la peine capitale, le vent est en train de tourner. Ce n’est qu’une question de temps avant que le monde soit libéré de l’ombre des potences», estime Agnès Callamard, secrétaire générale d’Amnesty International, citée aussi dans le communiqué.
 

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