Après avoir exposé une toute première fois en 2005 à la galerie d’art privée Dar El Kenz, l’artiste Amina Hamoutène y revient une deuxième fois pour exhiber sa toute nouvelle collection de figurines intitulée «Passion d’argile». Le vernissage est prévu aujourd’hui, à partir de 14h et l’exposition se poursuivra jusqu’au 27 février prochain.
Amina Hamoutène est doué dans le domaine de l’argile. Preuve en est : elle présente 65 figurines humaines et animales dont chacune dégage une expression particulière. Ces figurines sont toutes différentes mais ô combien parlantes. Le résultat est juste impressionnant et époustouflant.
Dès son plus jeune âge, l’artiste Amina Hamoutène découvre très rapidement, dans la sculpture, le mode d’expression qui convient le mieux à sa sensibilité. Alors qu’elle a tout juste huit ans, elle se lance avec beaucoup de dextérité et de maîtrise dans la création de scènes de vie et de personnages. Aucun détail n’est omis dans sa scénographie. Son travail est tel que le regretté artiste peintre algérien, Mohamed Temmam, l’encourage dans sa passion. Elle entame des études de pharmacienne industrielle menées en Algérie et en Belgique qui la conduisent à la tête de laboratoires pharmaceutiques internationaux prestigieux.
Même si ses lourdes responsabilités de PDG l’amènent à moins se livrer à sa passion véhémente, Amina Hamoutène parvient, néanmoins, à exposer, pour la première fois en 2005 à la galerie Dar El Kenz. A cette époque précise, ses sujets sont essentiellement inspirés dans la mémoire collective.
Amina Hamoutène quitte l’industrie pharmaceutique en 2018 pour devenir consultante et coach. Cette reconversion lui permet de consacrer plus de temps à sa passion de toujours. C’est ainsi qu’elle expose en 2019, à nouveau, au niveau de la galerie d’art «Ifru» à Alger. «L’univers de l’artiste a éclaté en formes, lumières, expressions, le réel est là, mais transfiguré pour en exprimer la dynamique, l’âme minérale, El Nafs», lit-on sur le catalogue de présentation de l’exposition en question.
Aujourd’hui, l’argile n’a aucun secret pour Amina Hamoutène. Son talent éclabousse. Avec ses mains agiles de sculpteur, elle offre une joyeuse file de figurines colorées, rehaussé d’une lumière bien ajustée. Chaque personnage semble baigner dans un univers serein et joyeux à la fois. Ici, on retrouve une fillette colée à sa maman pour un partie de lecture ; là, un couple âgé semble évoquer son passé. Juste à côté, une petite fille, assise, joue avec sa poupée. Où encore ces animaux aux titres révélateurs de leur appartenance tels que
Le singe brillant, Miaou, Le lion triste, Ondulations, Les gros yeux ou encore La girafe au long cou. Il est important de noter que l’ensemble des sujets humains que l’artiste a façonnés sont dépourvus d’œil. Un choix délibéré dont seule l’artiste détient le secret absolu. Le travail d’Amina Hamoutène repose sur «de l’argile pétrie, modelée, façonnée, donnant naissance à une fécondité triomphale, mêlant la fragilité et la plénitude, la folie et la sagesse, la rage et la sérénité.
La vie est là dans ses expressions les plus secrètes. Non contente de varier les sujets et les formes qu’elle sculpte, l’artiste leur donne vie, elle les rehausse de couleurs et de lumière en y intégrant, notamment de la mosaïque, nous offrant ainsi une palette chatoyante de son art». Une exposition à découvrir absolument et au plus vite !