Le groupe Stellantis a annoncé mercredi dans un communiqué qu'il allait investir 130 millions d'euros dans l'usine allemande d'Eisenach (centre) qui sera chargée de la production du prochain SUV électrique Opel. Stellantis, né de la fusion de PSA (Peugeot, Citroën, Opel) avec FCA (Fiat, Chrysler), avait tenté de changer le statut juridique de cette usine historique Opel, mais les syndicats avaient accusé le groupe de vouloir "fuir" la cogestion avec les salariés et démanteler l'usine. L'usine, qui fabrique le SUV compact Opel Grandland, est restée fermée pendant plusieurs mois fin 2021 à cause de la pénurie de composants électroniques. Le Grandland avait poursuivi sa production dans l'usine Stellantis de Sochaux, en France. "Eisenach, la plus compacte de nos usines allemandes, a démontré son dynamisme en matière d'amélioration de la qualité", a déclaré le directeur industriel de Stellantis Arnaud Deboeuf. Stellantis a décidé d'attribuer la production du prochain SUV électrique Opel à cette usine d'Eisenach, une décision considérée comme rassurante pour l'avenir du site. Pour Florian Huettl, patron d'Opel, "cette décision représente une nouvelle étape décisive vers l'objectif fixé d'Opel: devenir une marque 100% électrique en Europe d'ici 2028". Ministre-président du land de Thuringe, où se trouve l'usine, Bodo Ramelow s'est félicité qu'Opel garde un "rôle clé" dans la région et "produise à Eisenach une gamme évolutive de véhicules". L'usine Eisenach, ouverte en 1992, a produit 3,7 millions de véhicules dont les Opel Astra, Corsa et la petite Adam. Elle comptait 1.300 salariés en 2021.