Le danger des chiens errants qui perdure depuis des années dans les différentes unités de voisinage d’Ali Mendjeli, dans la commune d’El Khroub, a atteint un seuil alarmant au moment où les autorités font toujours semblant de ne rien voir, malgré les nombreuses réclamations des habitants.
Favorisé par les gardiens des chantiers et des parkings, ce phénomène est devenu la hantise des résidents. Des meutes de chiens circulent en toute quiétude durant la nuit et aux premières heures de la journée semant la terreur parmi les riverains. Des cas d’agressions ont été signalés, mais sans provoquer la moindre réaction des responsables. Parmi les victimes, on retrouve surtout les enfants, notamment les écoliers, dont certains ont vécu des moments de frayeur sur le chemin de leurs établissements.
C’est le cas de la petite Sirine âgée de 8 ans, élève en 3e année primaire à l’école Abderrahmane Boukerzaza, située non loin de son domicile familial à la cité Hamdania dans l’UV13, qui a passé un mauvais quart d’heure, après avoir été attaquée par une meute de chiens, vers 8h alors qu’elle quittait l’immeuble en direction de l’école. «Ma fille, qui a été terrorisée par cette scène, a vite pris la fuite vers la maison ; elle a dû son salut grâce à l’intervention d’un voisin, sinon elle aurait subi le pire», a témoigné son père Nacer Akkouche. «Il lui a fallu plusieurs jours pour qu’elle puisse oublier ce qui s’est passé, mais elle vit toujours dans la peur de revivre ce cauchemar, comme d’ailleurs c’est le cas pour les autres écoliers; ce qui a poussé de nombreux parents à accompagner chaque jour leurs enfants vers l’école», a-t-il ajouté.
Ce dernier rappelle que les habitants ont demandé à maintes reprises l’intervention des services concernés au niveau de la nouvelle ville d’Ali Mendjeli pour organiser des campagnes d’abattage des chiens errants, mais leurs appels sont restés sans suite. Les responsables de ces mêmes services attendent toujours qu’un drame survienne pour qu’ils daignent intervenir.
On se rappelle qu’il y a quelques années, une fillette a failli être tuée par des chiens errants à la cité Zougahi, alors qu’elle était sur le chemin de l’école. Elle s’en est sortie avec de graves blessures et des séquelles qui la marqueront à vie.