La délégation de l’Institut national des études politiques et stratégiques du Nigeria (NIPSS), en visite du 14 au 21 mai en Algérie, s'est rendue, lundi, à l’Institut national d’études de stratégie globale (Inesg), où les opportunités de coopération bilatérale, notamment dans l’énergie, les énergies renouvelables, l’industrie, l’industrie pharmaceutique et l’environnement ont été soulignées par les cadres des deux pays.
Le directeur général de l’Inesg, Abdelaziz Medjahed, a, dans ce cadre, mis en avant les potentialités de coopération algéro-nigériane dans les domaines de l’énergie et l’industrie pharmaceutique notamment, affirmant que l’Algérie «possède de solides expériences et compétences» en la matière. Il a également indiqué que la partie algérienne était très intéressée de connaître l’expérience nigériane dans des secteurs économiques, qui peuvent constituer des projets de coopération.
De son côté, le chef de la délégation nigériane, le Dr Emmanuel Mamman Mni, a mis en avant «les relations fraternelles et historiques» qui lient l’Algérie et le Nigeria, estimant que «les secteurs de l’énergie, des énergies renouvelables et de l’environnement peuvent constituer de grands axes de coopération entre les deux pays». L’ambassadrice du Nigeria en Algérie, Aisha Mohammed Garba, s’est félicitée de la présence de la délégation de son pays à Alger et du programme de visites qu’elle devra effectuer dans plusieurs wilayas, en émettant le souhait de «voir concrétiser des partenariats bilatéraux dans divers secteurs», rappelant que les autorités des deux pays «affichent leur volonté de renforcer leurs relations économiques».
Dans ce sillage, les cadres de plusieurs ministères sont intervenus pour présenter les grandes opportunités que recèle l’Algérie dans leurs secteurs respectifs. Mostefa Smail, sous-directeur au ministère de l’Energie et des Mines, a ainsi présenté les opportunités d’investissement et la grande compétence dont jouit le secteur énergétique en Algérie, soulignant la priorité accordée au raccordement des différentes régions du pays aux réseaux d'électricité et du gaz, rappelant les projets «immenses» concrétisés pour faire bénéficier les habitants des zones enclavées et déshéritées de l’énergie.
De son côté, la représentante du ministère de l’Industrie et la Production pharmaceutique, Mounia Bouderbal, a évoqué les réalisations en matière de développement des filières industrielles visant la diversification économique et la substitution des produits locaux aux importations, affirmant que de grands progrès ont été concrétisés dans le domaine. Elle est revenue dans ce sens sur le développement que connaissent les industries sidérurgiques, mécaniques, celles électroniques et de l’électroménager, ainsi que l’agroalimentaire, outre les activités liées à la sous-traitance, mettant en avant l’expérience que détient le secteur et les efforts déployés par l’Etat pour accompagner les unités industrielles dans divers domaines.
De son côté, le Dr Fakhar, représentante du même ministère, a abordé la promotion de l’industrie pharmaceutique visant à assurer une meilleure sécurité sanitaire au citoyen. Elle a ajouté que la nouvelle politique pharmaceutique mise en place a permis de réaliser une forte croissance du secteur avec une évolution de la production locale à partir de 2021. L’intervenante a également relevé l’entrée en phase de production de plusieurs unités de production de médicaments, venues satisfaire les besoins nationaux en la matière.
Arrivée dimanche à Alger, la délégation nigériane, composée d’académiciens, devra poursuivre sa visite jusqu’au 21 mai courant, avec au programme la visite de plus de 40 sites répartis sur 11 wilayas (Alger, Oran, Laghouat, Timimoun, Ouargla, Constantine, Skikda, Annaba, Sétif, Ghardaïa et Béjaïa).