Akbou : La margine est déversée dans les cours d’eau

02/01/2022 mis à jour: 16:28
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Photo : El Watan

Les cours d’eau de la région d’Akbou reçoivent à longueur d’année toutes sortes de polluants. Une pollution découlant à la fois de l’activité industrielle, commerciale et ménagère.

Comme si cette agression ne suffisait pas, l’activité de la trituration des olives est venue apporter sont lot de polluants. La margine en l’occurrence, générée par l’activité des huileries, se déverse directement, conférant au milieu aquifère une vilaine coloration noirâtre. 

Certes, la toxicité de ce résidu de trituration des olives n’est pas formellement établie. Néanmoins, le fait qu’il ne se prête que très peu à la décantation, son caractère encombrant n’est pas sans incidences négatives sur le milieu récepteur. 

«Ces rejets polluants sont une atteinte flagrante aux écosystèmes et à l’environnement. On a beau discourir sur l’innocuité de ces déversements saisonniers et minimiser leurs effets pervers. Rien que la turbidité accrue induite par ces margines est suffisante pour gêner l’évolution des espèces faunistiques peuplant ces sites et perturber leur cycle de vie», alerte un spécialiste en génie de l’environnement. 

Notre interlocuteur rappelle que ces établissements à caractère saisonnier que sont les huileries sont, en principe, dotés de bassins de décantation pour le traitement des margines, avant leur évacuation dans la nature. 

«L’exploitation des huileries est une activité réglementée. Elle est régie par un cahier des charges qui fait obligation aux gérants de ne rejeter dans la nature les effluves qu’après-avoir été débarrassés de leur charge polluante», soutient-il. 

Sauf que, est-il loisible de constater, le respect de ces dispositions réglementaires est le cadet des soucis de la plupart des oléifacteurs. Car, quand bien même les installations de dépollution existent, elles sont souvent inefficientes, voire inopérantes. 

«Le péché véniel de certains gérants d’huileries de ne pas faire grand cas de l’environnement est largement encouragé par l’impunité et l’absence de contrôle des instances habilitées », relève avec amertume, un écologiste d’Akbou. 

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