Détruite en partie par les incendies d’août 2021, la salle de soins du village Aït Hague, dans la commune d’Irdjen, rouvre aux patients, à l’occasion de la célébration du 70e anniversaire du déclenchement de la Guerre de libération.
La structure de santé est baptisée au nom de l’un des premiers infirmiers, ayant servi durant la révolution, dans la région de Larbaâ Nath Irathen, en l’occurrence, le chahid adjudant Djeddour Mohammed, dit Si Salah, originaire du même village. Ce dernier rejoint les rangs de l’Armée de libération nationale en 1956. Il est tombé au champ d’honneur, 4 ans plus tard, en 1959, rejoignant les 33 chahid qu’a donnés ce village martyr pour l'Indépendance.
Ait Hague fait partie de ces nombreux villages dont la population a connu la violence de l’armée coloniale française. Ses habitants ont été chassés d'ailleurs pendant la guerre de leur maison à cause de leur soutien et engagement entier pour la révolution, comme il l'appuie, selon l’universitaire Hocine Doufene, ce témoignage de Daniel Abolivier chef de la SAS d'Irdjen (1959) : «Ait Hague avait été évacué pour son hostilité à la France et l'aide qu'il apportait à la rébellion.
Les gens de ce village n'étaient pas gracieux à notre égard, mais leur fierté en imposait». Notons enfin que les autorités locales civiles et militaires ont tenu à honorer Ahdad Zohra, veuve du défunt moudjahid Farez Mohand Larbi, en lui remettant un certificat de reconnaissance pour son sacrifice et militantisme, ainsi que pour l’héroïsme de son époux.