Les principales insuffisances identifiées par le guide dans la gestion des déchets hospitaliers, un document édité en 2019 par le ministère de la Santé, ont été sériées à divers degrés de gravité dans un rapport présenté à l’APW par sa commission hygiène et protection de l’environnement.
Ces détritus, des produits liquides et solides, sont principalement des résidus, soit anatomiques issus des blocs opératoires au cours des interventions chirurgicales, soit des déchets à l’issue des soins effectués ainsi que des instruments jetables utilisés. Dans ce décompte présentant des risques tant pour le personnel médical, les personnes hospitalisées que pour l’environnement, il y a également les médicaments ayant dépassé leur date de péremption. À l’écoute de la lecture du volumineux rapport de la commission, cette dernière a incontestablement effectué un méticuleux travail d’inspection.
Elle en a fait la démonstration au point d’exclure toute approche synthétique. Ainsi, elle a rapporté de façon fastidieuse la situation de chaque institution médicale existante, au cas par cas, qu’elles soient des structures hospitalières ou des laboratoires médicaux publics ou privés, avec des photographies à titre d’illustration. De la sorte, l’inspection s’est penchée sur la procédure de la pré-collecte des déchets selon leur type dans des sachets prévus à cet effet, des contenants identifiables par des couleurs spécifiques. Elle s’est en outre préoccupée du respect des modalités réglementaires dans les lieux d’entreposage adaptés tant dans les pharmacies, les espaces de soins que d’entreposage ou de leur incinération. Si dans certains établissements, est-il mentionné, la situation est plus alarmante qu’en d’autres, elle n’en est pas moins préoccupante relativement aux risques qu’ils constituent pour la santé publique.
De la sorte, il est déploré que les lieux de regroupement des déchets et de leur entreposage obligatoirement éphémère tiennent plutôt d’espaces de stockage si l’on s’en tient à la réglementation en la matière en notre pays. En effet, d’une part, ces locaux de regroupement doivent strictement être réservés qu’à l’entreposage des déchets d’activités de soins et d’autre part ces déchets médicaux ne doivent pas y demeurer plus de vingt-quatre heures pour les établissements de santé possédant un incinérateur et pas plus de quarante-huit heures pour les établissements de santé n’en possédant pas un.
Pour leur part, les pharmacies de ces structures ne doivent pas conserver en stock des médicaments dont la date de péremption est dépassée. Ainsi, cas extrême, en l’une d’elle, il a été découvert des médicaments datant de 2016. Quant à l’hygiène générale, il est relevé des produits liquides résultants de l’hémodialyse ainsi que d’autres sont déversés dans le tout-à-l’égout.
Quant à certains lieux d’aisance, ils sont plutôt des lieux d’infection.
Enfin, si certains établissements entretiennent leurs espaces verts, des lieux censés favoriser la quiétude dans les esprits des patients, d’autres se singularisent par leur abandon.