La fréquentation des 80 km de littoral témouchentois a atteint le nombre de près de 2 millions, exactement 1 915 850, selon les estimations effectuées au quotidien par la Protection civile, entre le 1er juin et le 2 août, depuis l’ouverture de la saison estivale.
Cette semaine, à l’instar des précédentes, des familles ont été endeuillées. Ainsi, le 31 juillet à 10h du matin, entraîné par sa vitesse et la forte déclivité de la descente, un microbus de type Hunday a dérapé pour se retrouver renversé sur le côté en travers de l’asphalte. Ses passagers, au nombre de 25, venant de Tlemcen, ont miraculeusement échappé au trépas si le conducteur n’avait pas évité que son véhicule plonge dans la béance d’une falaise longeant la route menant à la plage de Ouardania.
En contrebas, serpente le lit de l’oued qui fait frontière entre les wilayas de Tlemcen et Témouchent. Heureusement, plus de peur que de mal, seuls une passagère et le conducteur ont été commotionnés.
Mais le même jour, à 21h, cela n’a pas été le cas à Terga plage, alors que la mer était agitée. Sur le site dénommé la Pointe, interdit à la baignade comme toute zone rocheuse, il a été porté secours à un jeune baigneur. En état d’inconscience malgré les premiers secours, il a été évacué vers les urgences médicales d’El Maleh. Là, il est constaté que le malheureux était décédé. Agée de 18 ans, la victime est originaire de Béchar.
Le 2 août, à 20h 20, c’est encore d’une falaise, sur une hauteur de 200m que le malheur s’est invité. Une femme a fait une chute depuis la vertigineuse zone des Zouanif par laquelle on pénètre le territoire d’Oulhaça sur sa façade maritime, depuis sa voisine Béni Saf. Agée de 40 ans, la défunte est une Bénisafienne. Il a été fait appel à des plongeurs de la Protection civile pour rechercher son corps alors que des alpinistes, malgré la nuit noire, ont fouillé les reliefs de l’abrupte falaise.
Enfin, le jeudi, c’est une noyade qui a été enregistrée sur la plage de Rachgoun, voisine des Zouanifs. Des estivants ont alerté les pompiers sur un corps flottant sur l’eau. La mer était agitée et le drapeau hissé était au rouge. Il s’agit d’un jeune homme âgé de 19 ans, venu de Naâma. Il se baignait dans une zone rocheuse avec des amis mais il a été emporté par le fort courant marin, d’un extrême à l’autre de l’immense plage de Rachgoun. Enfin, ce vendredi, toujours à Rachgoun, dès 8h 30, une noyade a emporté la vie d’un enfant comme la précédente victime, venue de la wilaya de Naâma, précisément de Méchéria. La mer, comme la veille, était toujours démontée.
Pour revenir à la statistique livrée par la Protection civile, il s’agit d’une estimation sur la base de la superficie de chaque plage et de la concentration d’estivants au mètre carré. Cela ne signifie pas que le contingent du jour n’est pas en majorité celui de la veille ou du lendemain, ce qui ne saurait donc être indicatif du nombre réel d’estivants au cours des deux mois écoulés. Les chiffres sont donnés par daïra, soit les quatre situées en façade maritime. D’Est en Ouest, El Amria aurait accueilli 692 050 visiteurs, El Maleh, 190 750, AïnTémouchent, 77 360, Béni Saf, 694 290 et Oulhaça 261 400. La disparité des chiffres s’explique par le fait que certaines daïras disposent de plus de sites balnéaires ou de plages parmi les plus grandes.