Si en janvier, il a été comptabilisé 22,9 mm de précipitations, et d’inespérés 65,1 en février, puis un maigre 1,4 depuis début mars, «on ne désespère pas que d’ici la fin du mois, la situation s’améliore», assure le secrétaire général de la Chambre de l’agriculture.
Les dernières pluies ont redonné espoir aux agriculteurs.
Il est apparu clair que l’année agricole ne sera pas totalement perdue. En témoigne, à titre d’indice, l’absence du président de la Chambre de l’agriculture de son bureau, occupé à l’instar d’autres fellahs à reconvertir son exploitation à la culture du pois chiche.
De la sorte, le secrétaire général de la Chambre s’est chargé de répondre à nos interrogations, une disponibilité rare ailleurs à Témouchent où la rétention de l’information est devenue une règle, la rumeur y suppléant.
On apprend ainsi que si en janvier, il a été comptabilisé 22,9 mm de précipitations, et d’inespérés 65,1 en février, puis un maigre 1,4 depuis début mars, on ne désespère pas que d’ici la fin du mois, la situation s’améliore. «En 2022, nous avons connu la même situation, avec un gros retard de la pluviosité, nous avons tout de même récolté 700 000 t, sachant que, bon an mal an, c’est le double environ qui est ensilé.»
Du coup, les agriculteurs s’activent à la relance de la production des légumineuses, les pois chiches, pour lesquels Témouchent était réputée à l’export. Cette spéculation est passée au statut de culture stratégique, les mesures d’accompagnement mises en place par les pouvoirs publics les ont incités à s’y investir.
Pour avoir une idée de la manœuvre qui va s’opérer, il y a lieu de savoir que sur 180 184 ha de superficie agricole utile, les emblavures avaient atteint 104 592 ha. Selon les objectifs primitivement arrêtés, il était tablé que l’essentiel soit consacré aux céréales, soit 98 300 ha, mais c’est seulement 67 150 ha qui ont été réalisés, soit 60%.
Sur les perspectives de sauvetage de la campagne, il ressort, selon les sondages effectués auprès des agriculteurs par le SG de la Chambre, que la région tardive, celle de la zone montagneuse au sud de la wilaya (Aghlal, Aïn Tolba, Aïn Kihal, Témouchent) a été sauvée par les dernières pluies.
C’est plutôt la plaine de la Mléta qui a souffert de la sécheresse, parce que c’est une zone précoce. Mais dans l’ensemble, indique notre interlocuteur, «là où il n’y aura de récolte, on obtiendra du fourrage, ce qui n’est pas négligeable pour l’élevage».