Dans le détail, la régression des revenus se situe concomitamment à la baisse progressive du revenu de la Taxe sur l’activité professionnelle (TAP), une taxe supprimée dans la loi des finances 2024 afin, est-il escompté d’encourager l’investissement dans le pays.
La renonciation à cette taxe doit être compensée par la Taxe sur les produits pétroliers (TPP) qui est appelée à être reversée aux collectivités locales. A cet égard, si pour l’année 2023, le montant perçu au titre de la TAP était de 415 148 000DA, pour 2024, il n’était projeté qu’à hauteur de 407 201 000DA, constituant près de 62% des recettes du budget global.
A cet égard, pour juger du niveau famélique des recettes à Témouchent en comparaison de celui des wilayas environnantes qui se décline en centaines de milliards de dinars et non de centimes, le deuxième gros montant des recettes de ce budget, soit un chapitre de 100 millions de dinars, concerne la subvention grevée d’affectation spéciale au titre de l’entretien de la garde communale.
C’est dire si le budget établi comprend à peine de quoi satisfaire aux dépenses obligatoires destinées pour l’essentiel au volet du fonctionnement (88,73%) contre presque plus rien de significatif en faveur de l’investissement dans l’équipement et le développement (11,27%).
De la sorte, les orphelines dépenses en matière de culture, de sport et de loisirs, soit dans l’investissement humain, sont quasiment nulles. La question se pose alors de savoir si Témouchent, à l’instar des wilayas à vocation agricole, va demeurer défavorisée en matière de ressources financières sachant que la compensation de la perte de la TAP par la TTP profitera en conséquence essentiellement aux wilayas riches grâce jusque-là aux secteurs de l’industrie et des services qui y sont dominants et à fort potentiel en matière de fiscalité et de taxe.