La rencontre qui a regroupé l’APW et la société civile en fin de semaine écoulée a constitué une première en ce sens que ce type de rencontre avec le mouvement associatif s’effectuait jusque-là à l’initiative du chef de l’exécutif de wilaya ou de ses directeurs, ces deux instances disposant du pouvoir de décision en matière de développement local, l’objet de l’ordre du jour de la rencontre.
Cette fois, l’APW s’est proposée de constituer un chainon d’intermédiation en influant sur la prise de décision auprès de l’exécutif. Ainsi, dans les interventions, il a été question du logement, de l’AEP, de la santé, des services-publics, de la bureaucratie, des jours de réception des citoyens où l’on n’a pas accès aux interlocuteurs souhaités, en somme des sempiternelles questions au menu des activités des autorités locales.
Cependant, il est apparu que si quelques intervenants ont su faire écho aux sujets de préoccupation de la population, la majorité des invités ne maitrisaient pas l’abécédaire des questions abordées, cela bien que l’assistance était triée sur le volet sur les près de 925 associations locales. Ni la réglementation, ni les codes de l’APC et de la wilaya n’étaient maitrisés par eux, encore moins les questions en matière budgétaire, de PCD et de PSD de façon à ce qu’il y ait véritablement un dialogue.
Ainsi, cet intervenant qui déplore que «le montant attribué en matière de budget communal soit d’un même montant pour 18000 habitants que pour une autre collectivité de 3000 habitants», démontrant ainsi l’étendue abyssale de son ignorance des finances communales et des ressources entrant dans leur constitution.
Ou encore cet autre qui réclame qu’un centre de santé ou une polyclinique fonctionne comme un hôpital en H24. Pis, un autre exige que son association dispose d’un siège au sein de la bibliothèque communale, à l’instar de deux autres associations au lieu de contester que cet édifice serve à un autre usage que la lecture publique.
D’autres insensées revendications révèlent que leurs auteurs n’ont pas intégré que le pays s’efforce de se départir du règne de l’État providence mis à mal en 1986 mais remis en selle en 2000 grâce à une embellie financière. Ainsi, d’aucuns des observateurs présents se sont demandé s’il n’est pas temps que les membres du mouvement associatif soient outillés de façon à les installer dans la compréhension de la gestion des affaires locales à l’instar des élus après chaque élection. Cela dissiperait nombre de malentendus que la réunion de jeudi a entretenu.