Le jeûne durant le mois de Ramadhan pour un malade atteint de diabète doit être autorisé par son médecin traitant, ont indiqué des médecins lors d’une rencontre tenue à Miliana (wilaya de Aïn Defla).
Des professeurs en médecine et des médecins spécialistes, ayant participé à une journée de sensibilisation et de formation sur le diabète et Ramadhan, qui s’est déroulée au théâtre communal Mahfoud Touahri, de Miliana, ont souligné la nécessité pour un malade atteint d’une maladie chronique, notamment le diabète, de «consulter son médecin traitant pour l’autoriser à jeûner ou ne pas jeûner durant le mois de Ramadhan».
La spécialiste en endocrinologie au Centre Pierre et Marie Curie (CPMC) d’Alger, Pr Samira Belkacem, a conseillé aux diabétiques de respecter les consignes de leurs médecins traitants, car ces derniers connaissent l’historique médical de leurs patients.
Plusieurs ateliers ont été animés par les spécialistes au profit des malades diabétiques de type 1 et de type 2 qui ont eu «toutes les informations nécessaires» concernant les conditions de jeûne, a fait savoir la professeure.
«La rencontre a permis aussi aux patients de poser des questions pour lesquelles nous avons essayé d’apporter les réponses nécessaires», a-t-elle fait savoir, ajoutant que la journée fut une occasion pour aborder la «particularité du jeûne chez les personnes âgées».
Pour sa part, Pr Aïcha Bouzid, présidente de la société algérienne d’endocrinologie et métabolisme (SAEM), a parlé des risques du jeûne pour le malade diabétique, notamment le risque d’hyperglycémie et d’hypoglycémie pouvant être «dangereux pour la santé du malade».
Elle a ajouté que le médecin traitant devrait «s’appuyer sur des analyses médicales du malade avant de prendre une décision concernant le jeûne», assurant que les consultations doivent être faites environ près de 8 semaines avant le Ramadhan.
Pour sa part, Dr Hamoutène-Mazouzi Fatiha, endocrinologue et vice-présidente de la Société algérienne de diabétologie (Sadiab), a mis l’accent sur «la bonne alimentation durant le Ramadhan», soulignant qu’il est déconseillé d’abuser dans la consommation des sucreries et les boissons gazeuses pour les malades de diabète.
Par ailleurs, une campagne de dépistage du diabète a été organisée durant la matinée par la Sadiab, organisatrice de l’événement, en collaboration avec l’association des médecins spécialistes de Aïn Defla et l’Etablissement hospitalier public (EPH) Farès Yahia de Miliana.