Aïd El Fitr : Service minimum non assuré

24/04/2023 mis à jour: 04:54
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Depuis plusieurs années, les habitants des principales villes de la wilaya de Constantine ont toujours appréhendé la pénurie de pain durant les deux jours de l’Aïd El Fitr. Malgré les assurances de la direction du commerce quant à l’obligation de respecter le programme des permanences de l’Aid, il était rare de trouver des boulangeries ouvertes à Constantine et ailleurs. 

Hormis quelques supérettes qui ont ouvert pour assurer le service minimum, la cité du Vieux Rocher était, samedi, une ville morte. «J’ai fait le tour de la ville en quête de quelques baguettes de pain, mais je n’ai rien trouvé», déplore un citoyen venu de la localité de Bekira. Autant au centre-ville que dans la périphérie, le constat était le même. «Nous avons l’habitude de vivre cette situation qui semble se banaliser surtout que les boulangers se mettent tous d’accord pour libérer leurs travailleurs justifiant qu’ils n’habitent pas la ville et qu’ils ont ainsi le droit d’aller fêter l’Aid parmi leurs familles», poursuit un autre. 

C’était la réalité aussi dans la ville de Didouche Mourad où la plus grande boulangerie qui alimente la grande cité d’Oued El Hdjar et ses environs était désespérément fermée. Les rares boulangeries qui étaient de service ont ouvert pour quelques heures dans la matinée avant de baisser rideau. Cela devrait donner à réfléchir aux responsables de la direction du commerce afin de trouver des solutions à cette véritable problématique qui revient chaque année à l’occasion des deux fêtes religieuses (El Fitr et El Adha).

C’est le même cas pour la direction des transports qui aura à revoir son plan, surtout que parmi tous les transporteurs, seule l’Entreprise de transport urbain (ETC) avait respecté ses engagements vis-à-vis des citoyens, malgré le peu de moyens dont elle dispose pour couvrir toutes les lignes. Samedi, la station de bus du boulevard Zaâmouche, dans le quartier de Bab El Kantara était quasiment déserte, au moment où de nombreuses familles cherchaient des taxis pour aller rendre visite à leurs familles. 

On était quand même au deuxième jour de l’Aid, et même les taxis étaient presque introuvables. Heureusement que le tramway était là pour sauver les habitants d’Ali Mendjeli, Zouaghi et les multiples cités desservies par ce moyen de transport. C’est dire qu’il n’y a pas de fête pour les citoyens non véhiculés.     

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