Abordant le développement économique en Afrique, Ahmed Attaf met en avant la nécessité d’accélérer la réalisation de l’Agenda 2030 des Nations unies et de l’Agenda africain 2063.
Le ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, appelle à la promotion des solutions africaines aux problèmes africains.» S’exprimant à l’occasion de la première conférence ministérielle du Forum de partenariat Afrique-Russie, qui s’est tenue samedi et hier à Sotchi en Russie, il énumère les priorités pour la paix et le développement sur le continent.
Il insiste, ainsi, sur la «promotion des solutions africaines aux problèmes africains, car les solutions imposées de l’extérieur n’ont jamais prouvé leur rôle dans l’extinction des conflits et la résolution des différentes crises auxquels sont confrontés les pays et les peuples du continent». Dans la foulée, le chef de la diplomatie algérienne plaide pour «l’achèvement du processus de décolonisation en Afrique et son élimination une fois pour toutes».
«Il n’y a pas de place pour le colonialisme, ancien ou nouveau, dans le monde d’aujourd’hui et dans l'Afrique d’aujourd’hui», lance-t-il, appelant aussi au «renforcement de la coopération dans le domaine de la lutte contre le terrorisme et les crimes transnationaux qui y sont liés». «Ce fléau est devenu aujourd’hui le défi sécuritaire le plus important qui menace la stabilité de l’Afrique et sape son développement et son progrès», déclare-t-il.
S’agissant du rôle de l’Afrique dans le monde, Ahmed Attaf souligne la nécessité de «mettre un terme à la marginalisation de notre continent au sein du Conseil de sécurité de l'ONU et des différentes organisations économiques, financières et monétaires internationales». «Cette marginalisation est à l’origine de l’absence de notre continent dans les prises de décisions internationales, même celles qui le concernent directement», explique-t-il.
«Partenariat privilégié et prometteur»
Abordant le développement économique en Afrique, le ministre des Affaires étrangères met en avant la nécessité d’accélérer la réalisation de l’Agenda 2030 des Nations unies et de l’Agenda africain 2063. Selon lui, «tout retard de l’Afrique en matière de développement durable aura un impact majeur sur la prolongation des défis auxquels sont confrontés les pays et les peuples du continent».
Revenant sur les résultats de cette première conférence, Ahmed Attaf salue «les priorités formulées». «L’Algérie se félicite vivement de la tenue de la première édition de cette conférence ministérielle, mais soutient, également, la mise en place de cet important mécanisme pour enrichir et renforcer le cadre institutionnel du partenariat Russie-Afrique», indique-t-il, citant également les «projets soumis pour appréciation et approbation».
Des projets qui, dit-il, «ont caractère global et précis, notamment en termes d’objectifs à réaliser, outre leur adaptation aux aspirations du continent africain à l’étape actuelle». Par ailleurs, il revient sur les avantages du partenariat Afrique-Russie «fondé sur un legs historique issu du soutien précieux des amis russes en faveur des pays africains durant leur lutte contre le colonialisme, l’occupation et la domination étrangères, un partenariat ayant évolué grâce aux contributions significatives de la Russie en faveur de la consolidation des capacités des pays africains indépendants, notamment pour asseoir les bases de leurs économies nationales». Il émet ainsi le vœu de promouvoir ce partenariat aux «plus hauts niveaux possibles».
«Nous aspirons aujourd’hui à ajouter un nouvel élan à ce partenariat privilégié et prometteur, à travers la conjugaison et l’intensification de nos efforts pour concrétiser les recommandations et les conclusions issues des sommets de Sotchi et de Saint-Pétersbourg», ajoute-t-il.