La Clémentine d’Oran est mondialement connue. Les premiers plants de cet agrume d’origine hybride ont été cultivés à Misserghine vers la fin du XIXe siècle. «Un dossier de labélisation a été déposé au ministère de l’Agriculture», indique Rachid Rahmania, directeur des services agricoles de la wilaya d’Oran.
Avec ses spécificités territoriales et son riche terroir et aux multiples facettes, Oran est une wilaya résolument agricole. C’est une agriculture très diversifiée tant par le nombre de cultures que par les modes de production.
Que ce soit, à Misserghine, à Tafraoui ou à Boutlélis, les acteurs agricoles locaux entretiennent une longue tradition agraire qui constitue une des caractéristiques de l’économie locale. Mis en valeur par des exploitants oranais, le paysage agricole est caractérisé par une grande diversité d’activités.
«Malgré sa petite superficie agricole utile ne dépassant pas 87 000 ha et en dépit des facteurs limitants tels que la rareté des ressources hydriques et le fort taux de salinité du sol, la wilaya d’Oran recèle de grandes potentialités agricoles», affirme d’emblée Rachid Rahmania, Directeur des services agricoles de la wilaya d’Oran.
L’agriculture oranaise se développe grâce à de multiples activités placées souvent en mains familiales. La production agricole constitue un maillon essentiel au développement économique et durable de la région. Malgré sa superficie modeste, Oran se distingue par la diversité et la typicité de sa production locale.
Un des axes de la politique agricole de la Direction des services agricoles vise à soutenir une agriculture territoriale et qualitative accessible aux consommateurs locaux.
A travers cet axe d’intervention, la DSA met l’accent sur la notion de valorisation des productions tant animales que végétale. Une série d’indicateurs mettent en lumière une réelle performance productive. Il faut dire qu’Oran tient à sa bonne réputation de capitale mondiale de la Clémentine. La Clémentine sans pépins de Misserghine est mondialement connue.
Les premiers plants de clémentine d’origine hybride ont été cultivés à Misserghine vers la fin du 19ème siècle. «Un dossier de labélisation a été déposé au Ministère de l’agriculture», indique le premier responsable su secteur agricole oranais. Le laboratoire de recherche en biotechnologie et d’amélioration végétale de l’université d’Oran 1 conduit les procédures scientifiques pour appuyer le dossier de labellisation.
Performance productive
M. Rahmania précise que «l’agrumiculture occupe, certes, une modeste superficie qui ne dépasse pas les 400 ha, mais le rendement est appréciable, puisque la production dépasse les 50 000 quintaux par an».
Il y a lieu également de relever que la céréaliculture a fait d’énormes progrès ces dernières années. «La superficie emblavée dépasse les 40 000 ha, pour les divers produits dont 72% d’orge», souligne M. Rahmania.
Le maillon fort est sans conteste la culture fourragère forte de ses 5000 ha qui produisent plus de 465 000 quintaux. «Concernant les cultures maraichères, plus de 5000 ha ont été emblavés pour une production qui avoisine les 520 000 quintaux par an, toutes espères confondues», fait savoir le directeur des services agricoles.
L’arboriculture quant à elle, fait office de pilier du secteur agraire: constitué de pas moins de 12 600 ha, le patrimoine arboricole produit bon an mal an quelque 315 000 quintaux de fruits. Fait majeur à relever : La filière Oléicole progresse bien ces dernières années. «Les 8500 ha plantés en oliviers produisent 250 000 quintaux annuellement (75% en olive de table et 25% en huile d’olive)», détaille ce responsable.
En lame de fond, le secteur agricole mise sur l’extension des superficies irriguées pour atteindre un objectif de 18000 ha au pour accroître le rendement agricole. Le défi est aussi d’utiliser le recyclage des eaux épurées: pas moins de 3400 ha sont irrigués par les eaux non conventionnelles traitées par les stations d’épuration. «Les surfaces irriguées sont passées de 9800 ha en 2018 à 11 000 ha, au 31 décembre dernier», relate un cadre de la DSA.
Par ailleurs, la filière animale n’est pas en reste. «Forte de ses 700 éleveurs, la filière bovine a produit plus de 45 millions de litres de lait en 2021 et plus de 100 000 quintaux de viande rouge par an», détaille M. Rahmania. Portée par des complexes avicoles de plus en plus professionnels et qui s’étendent à perte de vue, la filière avicole produit 80 000 quintaux de viande blanche et plus de 120 000 œufs par an.
Cette filière compte d’immenses complexes qui atteignent jusqu’à 400 000 sujets. Le maintien d’un maximum d’entreprises agricoles viables ainsi que l’adaptation de l’agriculture aux réalités nouvelles expliquent ces diverses performances.
Des performances réalisées grâce aussi et surtout aux services vétérinaires dont la stratégie est essentiellement axée sur la prévention des épizooties.
Dans ce chapitre, l’inspection vétérinaire a mené une vaste campagne de vaccination du cheptel. Un travail qui s’est notamment décliné par une campagne contre la peste des petits ruminants et la fièvre aphteuse qui ont déjà respectivement concerné plus de 54 000 et 7 804 animaux.