Samedi en fin de journée, à quelques heures du délai de dépôt des dossiers de candidatures pour le poste de président et de membres du bureau fédéral pour l’élection du 4 septembre prochain, la fédération algérienne de football (FAF) a annoncé sur son site officiel le changement de date pour le dépôt de candidatures. Initialement, la date butoir était fixée au 13 août (hier) à 16 heures.
La fédération a fait savoir que les candidats ont jusqu’au 27 août 2023 pour déposer leur dossier. Elle n’a fourni aucune explication concernant ce changement de calendrier.
Pire, c’est le secrétaire général de la fédération, Mounir D’bichi qui a fait l’annonce du prolongement du délai de dépôt de candidatures en totale contradiction avec les statuts et le code électoral de la fédération. Il empiète sur les prérogatives de la commission électorale indépendante et est élu par l’assemblée générale.
C’est un grave dépassement dont l’auteur semble coutumier et sans que cela entraîne la moindre réaction, ni de sa hiérarchie, en situation de vacance, ni de la tutelle.
Pourquoi ce changement de calendrier ? Qui l’a décidé ? La fédération a-t-elle une main dans cette décision ? La réponse est évidemment non. Elle dépasse la fédération dans la mesure où elle a été annoncée avant la fin du délai imparti.
C’est vrai que des noms de candidats (3), avec leur liste respective, ont circulé avec insistance au cours des derniers jours sans que l’un d’eux dépose son dossier. La commission électorale ne pouvait savoir s’ils étaient prêts où non. A partir de là, la situation se précise. Tout indiquait qu’absolument rien n’allait changer.
Les mêmes (mauvais) acteurs qui ont pris le football en otage étaient toujours là et c’est eux qui se préparaient à peser sur l’élection prévue le 4 septembre 2023. La plupart ont fait partie des 3 derniers bureaux fédéraux. Les informations qui remontent en surface faisaient état du contrôle des rouages de la fédération par un groupe d’individus qui ont participé à l’avilissement de beaucoup d’acteurs du football.
La « trêve» annoncée samedi soir a pour but de nettoyer tout cela avant de repartir sur de nouvelles bases, plus saines et résolument tournées vers l’avenir.
L’option, qui a été évoqué sur ces colonnes au lendemain de la démission du président Djahid Zefizef, et qui consiste à observer une période transitoire jusqu’à la fin du mandat en cours (mars 2025), semble rallier le plus grand nombre d’acteurs du football dégoûtés par les magouilles et les magouilleurs qui ont sali l’image du football.
Pour se débarrasser définitivement de ces individus et de leurs sponsors tapis derrière les rideaux et qui tirent les ficelles, une seule solution. Appliquer la loi dans toute sa rigueur. C’est un match que le football algérien n’a pas le droit de perdre. C’est une question de survie ou de mort. Le choix est facile à faire.