Les heures difficiles que traverse le football algérien ont accéléré la compréhension de beaucoup de choses et démasqué sous leur vraie nature beaucoup d’acteurs de football de premier plan.
La situation née de la démission du président Djahid Zefizef et de la dissolution du bureau fédéral a créé le chaos et administré la preuve que la fédération algérienne de football est un tigre en carton. Elle brassait du vent. Tout simplement. Les hommes qui l’ont dirigée depuis des décades n’étaient pas les mieux indiqués pour une si noble et difficile mission. La preuve, pour schématiser, elle est dans la situation d’une société en faillite avancée.
C’est une association sportive d’utilité publique sous-administrée. Les compétences et les qualifications ne sont pas légion, ni les points forts de l’association sportive que des hommes aux compétences que nul ne peut discuter ont mis sur pied en 90 jours au lendemain de l’indépendance. Sans grands moyens comme aujourd’hui. Si la loi était respectée il y a longtemps que l’instance faîtière du football aurait été remisée au placard.
La cacophonie actuelle est la conséquence de l’irresponsabilité et de l’incompétence affichées par certains quidams qui sont entrés dans le football par effraction et qui sont restés par ancienneté. En 2023, la fédération fonctionne sans statuts et dans l’illégalité absolue.... Normalement, les statuts de 2018 sont obsolètes. Depuis la date indiquée, ils n’ont pas été mis en conformité avec les décrets exécutifs promulgués après l’année précitée. Sur un plan légal , la fédération est tenue de le faire à chaque qu’un décret exécutif est promulgué.
Profitant d’une forme d’impunité généralisée et du laxisme des parties tenues de faire observer la loi, la FAF s’est départie de ses obligations et a cumulé les dépassements et transgressions qui auraient dû lui valoir le retrait d’association d’utilité publique, les subventions, la mise au banc des associations non olympiques... Rien de tout cela ne s’est produit parce que paradoxalement la tutelle et la fédération ne sont pas liées par une convention ( obligatoire ). Donc, c’est une fédération aveugle, sur le plan des statuts et de la loi, qui dirige le football. La preuve, elle avance comme un éléphant dans un magasin de porcelaine. Elle casse tout sur son passage.
Elle est dépassée dans tous les chapitres. Elle subit les événements. Elle ne les anticipent pas. La préparation de l’assemblée générale élective qui débouchera sur l’élection d’un nouveau président et bureau fédéral, le 4 septembre prochain, est menée à la hussarde sans observation aucune de la loi et des principes sur lesquels repose le socle statutaire et réglementaire d’une fédération statutairement et légalement constituée. Sur la place, la préférence va aux voyages et avantages qu’offrent les sièges au sein de cette « institution». Dommage...